Par Charles Chaleyat
A propos du massacre de Charlie-Hebdo, Monsieur François Daurelle dans un article intitulé Dieu est coupable publié sur Boulevard Voltaire semble vouloir amalgamer toutes les religions monothéistes sous la même condamnation de violence, et en conclut que le respect de bonnes règles de vie commune suffirait. Il oublie d’ailleurs au passage, que bouddhisme comme hindouisme (polythéistes) massacrent allègrement en Inde, au Sri Lanka ou au sud de la Thaïlande, encore aujourd’hui… sans oublier les guerres (païennes) internes en Afrique précoloniale ou les guerres entre amérindiens.. Ce contributeur athée pense que des règles de bonne conduite fondées en raison, sans promesse de récompense ici-bas ou au-delà, remplaceraient aisément celles qui prévoient enfer ou paradis. Il efface ainsi – contre toute évidence historique ou actuelle – que, de même que les croyants, les athées ont massivement exterminé en France (Vendée), en Allemagne (IIIè Reich), en Russie en Chine au Vietnam puis à Cuba, établissant, dans le cas des totalitarismes communistes athées, des records dépassant tous les records historiques dont ceux, gigantesques, des conquérants musulmans de Perse et de l’Inde aux XVè-XVIè siècles (Tamerlan et Empire moghol)… Nul besoin de Dieu pour tuer et même exterminer : là où il y a l’homme il y a de l’hommerie.
Pour revenir aux prophètes des monothéismes, à la différence de l’islam, le christianisme ne contient aucun appel au meurtre et ordonne même le contraire (tendre la joue gauche, aimer ses ennemis, pardonner…). Après l’Ancien Testament ,où des violences sont racontées mais aussi leur contraire (L’histoire de Joseph), vient le Nouveau Testament avec l’arrivée du Fils sur Terre, son message : Aimez-vous les uns les autres et sa Passion, illustrant ce qu’il prônait. Les ‘progrès’ ultérieurs dans l’ordre du système judiciaire, de la protection des plus faibles et du souci des victimes n’ont pas empêchés les hommes, hélas, de tuer, au nom de la raison, de la race, de la classe ou des Droits de l’Homme.
Ainsi, s’il y a des coupables dans le christianisme – pour ne parler que de lui – ce sont les chrétiens en tant qu’hommes qui le sont (prêtres comme laïcs) mais non notre Dieu ni notre fo,i appuyée sur les Dix commandements (Tu ne tueras point), représentée par le Nouveau Testament et illustrée à travers l’Histoire par les martyrs et les saints.
Quant aux rémunérations dans l’Au-delà, le christianisme ne parle d’aucune resucée de la vie terrestre car comme dit St Paul :” l’oeil n’a pas vu et l’oreille n’a pas entendu et il n’est pas monté au cœur de l’homme ce que Dieu a préparé à ceux qui l’aiment (I Cor., II, 9)”.