Ingres exposé au Prado de Madrid!

 

Oui mais en retour, le Prado à prêté au musée Ingres de Montauban des toiles d’exception jamais vues en France! Onze tableaux signés des plus grands noms du Siècle d’or espagnol.  autour d’un thème cher à Jean-Auguste-Dominique Ingres°, le portrait.

“Portrait d’un jeune chevalier” du Greco, “Marie d’Autriche, reine de Hongrie” de Velasquez, “Le général Antonio Ricardos” de Goya… Les toiles datées de 1575 pour la plus ancienne (“Les infantes Isabela Clara Eugenia et Catalina Micaela” de Coello) à 1901 pour la plus récente (“La petite Maria de Figueroa, à la façon des Ménines” de Sorolla) retracent presque quatre siècles de peinture figurative espagnole.

“Le portrait espagnol dans les collections du Prado” jusqu’au 3 avril 2016 au Musée Ingres, 19 rue de l’Hôtel de Ville, 82000 Mautauban. 

 

 

*Né à Montauban, il est formé par son père sculpteur et peintre qui lui apprend le dessin ainsi que le violon. Entré à l’Académie royale de Toulouse en 1791, il fréquente à partir de 1797 l’atelier du peintre néoclassique Jacques-Louis David à Paris, avant de remporter le prix de Rome en 1801 pour les Ambassadeurs d’Agamemnon (école des beaux-arts, Paris).
Premier séjour à Rome

De 1806 à 1820, il séjourne à Rome, où s’affirment ses dons exceptionnels pour le dessin. C’est là qu’il s’imprègne de l’influence de Raphaël dont témoignent ses nombreux portraits à la mine de plomb. De cette période romaine date Jupiter et Thétis (1811, Musée d’Aix-en-Provence), œuvre très mal reçue par le public de l’époque, mais déjà caractéristique de son style.

En 1820, il quitte Rome pour Florence, où il reste quatre ans et travaille à une commande du gouvernement français : Vœu de Louis XIII (1820, cathédrale de Montauban). Présenté au Salon de 1824, son tableau connaît un véritable triomphe. Le retour d’Ingres à Paris est marqué par le succès ; il est promu par la critique chef de file du courant néoclassique qui s’oppose alors au jeune mouvement romantique mené par Eugène Delacroix et Théodore Géricault. Pendant dix années, il forme dans son atelier parisien de nombreux peintres (notamment Théodore Chassériau et Hippolyte Flandrin) et, parmi de nombreuses commandes, réalise l’Apothéose d’Homère (1827) pour le plafond de la salle Clarac du Louvre.Unknown-1

Très amer au lendemain du mauvais accueil que reçoit son Martyre de saint Symphorien (1834, cathédrale d’Autun), il repart pour l’Italie et accepte en 1835 la direction de l’Académie de France (villa Médicis) à Rome. à l’issue de son mandat de sept ans, conduit avec une irréprochable rigueur, il revient à Paris où il est adulé par la critique.

Sa double position de peintre et de porte-parole officiel de l’art académique contre le romantisme se renforce et il est promu commandeur de la Légion d’honneur en 1845. Lors de l’Exposition universelle de 1855, il se voit décerner une médaille d’or, au même titre que son principal rival, Delacroix.

Outre ses nombreuses peintures décoratives, ou encore ses cartons de vitraux pour la chapelle royale de Dreux, ses portraits marquent particulièrement l’évolution du genre. Ses qualités de dessinateur et son acuité psychologique alliées à la précision du trait en font en effet un portraitiste de grand talent. M. Bertin (1832, Musée du Louvre, Paris), Mme Moitessier (1851, National Gallery of Art, Washington) et la Comtesse d’Haussonville (1845, Frick Collection, New York) sont à cet égard des exemples très représentatifs. Davantage que la représentation fidèle du modèle, c’est le trait distinctif qu’il recherche et sur lequel il met l’accent.

ingres_moitessier_mini

La vieillesse n’entame en rien la productivité d’Ingres, qui livre, à l’âge de quatre-vingt-deux ans, le célèbre Bain turc (1862, Musée du Louvre, Paris), sommet de sa maîtrise du nu féminin. à sa mort en 1867, il lègue la majeure partie de son œuvre à la ville de Montauban qui crée le Musée Ingres.

Par-delà son appartenance au mouvement néoclassique qui parfois ne le reconnaît pas, il est plus difficilement classable que ne l’ont cru ses contemporains. Il est en réalité l’initiateur d’un courant artistique dont les répercussions dépassent de beaucoup son siècle et que l’on a nommé après lui l’ingrisme. De nombreux artistes, parmi lesquels Edgar Degas et Pierre-Auguste Renoir dans la seconde moitié du XIXe siècle, puis Henri Matisse et Pablo Picasso au XXe siècle, se sont réclamé en effet de son œuvre.

Source

Related Articles