Dans La Tribune de l’Art, Didier Rykner conclut son éditorial du 11 décembre en ces termes :
Paris Plages, c’est de la communication, et uniquement de la communication. D’ailleurs, on apprend dans le rapport que c’est la direction de la communication de la ville (DICOM) qui est « chargée du pilotage de cet événement » ! Le mensonge est énorme. Non seulement « la Ville de Paris n’a pas été en mesure de fournir une évaluation des coûts des éditions de 2009 à 2011 », mais surtout les chiffres de 2012 et 2013 sont présentés de manière « très sommaire » et sont « au demeurant plus de deux fois supérieurs aux chiffres2 communiqués aux membres du conseil de Paris et à la presse. » Autrement dit, la Ville ment sciemment aux journalistes et aux élus. Quelle surprise ! Elle ne se contente pas de mentir : elle sous-estime même ses propres chiffres internes puisque selon la cour des comptes, l’opération coûterait bien trois fois plus cher que les chiffres annoncés. Ajoutons que la Cour des Comptes relève de multiples irrégularités, et on comprendra avec quelle rigueur Paris Plages est géré.
Reprenons les comptes, et extrapolons-les. Si Paris Plages est estimé dans la communication de la ville à 1,5 millions par édition (parfois plus) et qu’elle coûte en réalité trois fois plus (estimation basse), soit 4,5 millions. Sachant que cette opération existe depuis 2002, soit 14 éditions, ce n’est pas 21 millions que la ville aurait dépensé, mais bien plus de 65 millions. 44 millions de plus, qui auraient pu être utilisés, pourquoi pas, dans la restauration des monuments historiques, ou dans les acquisitions des musées.
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