La Banque mondiale et “ses” 250 millions de migrants…

N’ayez pas peur, il n’y eut que 250 millions  de migrants cette année dans le monde, y compris ceux qui se sont jetés sur  l’Europe! Selon les dernières estimations de la Banque mondiale (BM)… Les migrations entre pays du Sud représentent 38% des flux migratoires mondiaux, devant les flux Sud-Nord (34%), ces chiffres intégrant les déplacements de population liés à des raisons politiques, culturelles ou économiques.

Selon la Banque mondiale, les principaux pays d’émigration sont l’Inde, le Mexique, la Russie, la Chine et le Bangladesh,  les pays les plus accueillants étant les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite, l’Allemagne, la Russie et les Emirats Arabes Unis,  la France arrivant septième. Ouf! Quant à l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis… Ils accueillent surtout des ouvriers (fort maltraités…) pour leur gros chantiers et des Philippines et autres Indonésiennes “à-tout-faire”, auxquels ils piquent leur passeport pour être sûrs qu’il restent… Mais chut…

A l’instar du nombre de “migrants” installés ou jouant à cache-cache chez nous,  l’on ne peut rien vérifier… La Banque mondiale n’ose pas encore citer Tuvalu, Sealand, Nauru, Monaco, Saint-Martin ou le Vatican parmi les terres d’immigration mais ça pourrait venir, tant l’époque est au “plus c’est gros, plus ça passe”! En l’occurrence, il s’agit des plus petits états du monde.

Avec la Banque mondiale tout est sujet à caution…

Et tout y très compliqué, probablement pour mieux embrouiller nos petits cerveaux.

La création de la Banque mondiale, comme celle du FMI, a été décidée lors de la conférence de Bretton Woods en 1944. Elle se compose de deux institutions dont le capital est détenu par 188 états membres

Le Groupe de la Banque mondiale est composé de cinq institutions.:
La Banque internationale pour la reconstruction et le développement – BIRD
La Banque internationale pour la reconstruction et le développement prête aux pays à revenu intermédiaire et aux pays pauvres solvables.
L’Association internationale de développement – IDA
L’Association internationale de développement accorde des prêts ou des crédits sans intérêt et des dons aux pays les plus pauvres de la planète.
Ensemble, la BIRD et IDA forment la Banque mondiale
La Société financière internationale – IFC
La Société financière internationale finance des prêts, des fonds propres et des services-conseil pour stimuler l’investissement privé dans les pays en développement.
L’Agence multilatérale de garantie des investissements – MIGA (a)
L’Agence multilatérale de garantie des investissements offre aux investisseurs des garanties contre les pertes associées aux risques non commerciaux dans les pays en développement.
Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements – CIRDI (a)
Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements offre des mécanismes internationaux de conciliation et d’arbitrage des différends liés aux investissements.

C’est plus clair? Pas vraiment… C’est fait exprès!

Souvent accusée de se prêter à des détournements de fonds, c’est une énorme machine dont il convient de méfier à divers titres: très onéreuse, sous influence américaine: un gros “fromage” pour certains…  au budget si opaque qu’il est absent de son site, certes la rubrique existe mais elles est vide!  Avec environ 10 000 salariés, la Banque mondiale lutte activement contre le chômage. Elle fonctionne en cycles triennaux  et distribue ses fonds sous forme de dons à hauteur de 20 %, le reste prenant la forme de prêts à taux d’intérêt faible ou nul. L’AID a collecté plus de 52 milliards de dollars pour le cycle 2015-17 (IDA-17). En 2014, l’AID a engagé plus de 22 milliards de dollars dans les pays en développement en suivant les priorités de l’AID, à savoir l’intervention dans les pays les plus vulnérables (Etats fragiles), les infrastructures, l’intégration régionale et la résilience au changement climatique. En 2014, les cinq premiers emprunteurs étaient l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh, le Nigeria et l’Éthiopie. Et dès que la France sera suffisamment multiculturelle et bien sous développée, soit sous peu, peut-être bénéficiera-t-elle de ses largesses.

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Oui, mais…

Le nouveau rapport de l’ONG Oxfam fait parler de lui : sous couvert d’aider les pays émergents à lutter contre la pauvreté, il s’avère qu’une grande partie des investissements réalisés par la Société financière d’investissement (SFI), filiale de la Banque Mondiale (BM), ont des conséquences sociales et environnementales désastreuses. Est-ce si étonnant de la part d’une institution qui impose des réformes libérales brutales aux pays les plus pauvres depuis des décennies ?

Oxfam est un regroupement international de 17 organisations qui travaillent pour lutter contre la pauvreté et la faim dans les pays les plus en difficulté. Dans leur dernier rapport, « La souffrance des autres », cette confédération et une dizaine d’autres ONG – telles que Global Witness, Equitable Cambodia ou Madre Selva – dénoncent l’opacité totale couvrant 94 % des investissements à risques de la SFI et détaillent leurs conséquences sur les pays « aidés ».

Dans son nouveau fonctionnement, la SFI n’investit plus directement dans des projets de développement et de lutte contre la pauvreté, mais elle prête l’argent à des intermédiaires financiers privés : banques, fonds d’investissement et fonds spéculatifs. En quatre ans, ces intermédiaires ont touché 36 milliards de dollars – une somme trois fois supérieure aux investissements directs de la BM en faveur de l’éducation et deux fois plus que pour la santé – et ont pu investir sans aucune transparence dans des projets qui ont aboutit, d’après le rapport, à des violations des droits humains à travers le monde.

« La pénible vérité est qu’avec son nouveau modèle de prêt, la SFI ne sait pas où la majeure partie de ses fonds aboutissent ni s’ils aident ou nuisent. Nous relatons des méfaits scandaleux, commis dans le cadre de projets rendus possibles par les investissements de la SFI dans des tiers en Asie, en Afrique et en Amérique latine : répression, accaparements de terres et violences qui ont même fait des morts. La SFI met si peu d’informations à la disposition du public, sciemment ou par ignorance, que nous craignons qu’il ne s’agisse là que de la partie visible de l’iceberg », explique Nicolas Mombrial, directeur du bureau d’Oxfam International à Washington.

Une question légitime nous vient à l’esprit : comment pourrait-il en être autrement si les projets sont financés par des fonds spéculatifs qui n’ont pas de comptes à rendre, et dont le seul objectif est de rentabiliser au maximum leurs investissements ? Il n’est plus à prouver que les financements des grandes banques occidentales vont souvent dans des projets polluants ou socialement et humainement contestables comme l’ont déjà montré les rapports d’Oxfam, de la Déclaration de Berne ou de Greenpeace : centrales ou mines de charbon, barrages géants, plantations de caoutchouc, etc.

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