L’association Femen, dont le modèle a été importé d’Ukraine, a été créée en 2012. Officiellement, elle déclare ne bénéficier d’aucune subvention publique.
Selon Le Monde, qui assure avoir eu accès aux comptes de l’association, Femen France affichait un compte excédentaire de plus de 3000 euros en 2013. Outre une cotisation de 10 euros versée par une centaine d’activistes, le groupuscule affirme tirer l’essentiel de son budget de dons et des droits d’auteur que la Femen en chef, Inna Shevchenko, reçoit du livre dans lequel elle réclame la fin du modèle patriarcal. Les recettes de billetterie et de la boutique en ligne ne représentent qu’une broutille.
Les Femen encaissent-elles de l’argent public sans le dire ? C’est la question que Valérie Boyer, la députée UMP des Bouches-du-Rhône, a posée à Manuel Valls, début 2014.
« La question est (…) de savoir qui finance le mouvement, à l’heure où son budget s’alourdit également des frais d’avocats et de justice » a-t-elle demandée en mettant notamment en cause la mairie de Paris qui aurait apporté des aides en nature, comme le prêt de locaux.
Dans sa réponse, le ministère de l’Intérieur affirme que les Femen n’ont pas reçu de financement provenant du gouvernement. Et que, bien que « parfois pénalement répréhensibles », leurs actes ne justifient pas une dissolution administrative. Pas un mot, en revanche, sur les aides en nature venant des collectivités locales.
Ses détracteurs soulignent que l’association a profité gratuitement de la domiciliation que la mairie socialiste du 10e arrondissement de Paris octroie à ses associations. Elle a ensuite occupé un « centre d’entraînement » dans le 18e avant de s’installer à Clichy, dans un squat dont elle devait être expulsée. Où les Femen vont-elles atterrir ?, dans les parages de l’Elysée ? Fin octobre, deux d’entre-elles se sont exhibées devant François Hollande, ce qui a encore le déficit d’image du Président. « Je vous ai compris » leur a lancé le chef de l’Etat.
Quelques mois auparavant, suite à un démenti présidentiel réfutant le fait que la nouvelle Marianne dessinée sur les timbres-poste soit inspirée des traits d’Inna Shevchenko, une des activistes du groupe déclarait se sentir comme « la cocue de François Hollande », rapporte Le Figaro. Comme la cocue de François Hollande ? Voilà qui n’est pas très original !
Source Enquêtes du contribuables