Traduisez : il est remplacé par un autre. Hors l’effet d’annonce, qu’est-ce que ça va changer ? Le ministre n’ose plus parler d’expulsion mais d’éloignement. Comme si, en changeant les hommes et les mots, on changeait les choses. Pitoyable.
C’est un changement de paradigme, qu’il faudrait. Le discours socialo-marxiste nous enseigne l’inversion morale depuis des décennies : les criminels sont les victimes d’une société égoïste, et les braves gens sont les responsables des comportements déviants.
Malheureusement, la théorie trouve ses limites dans les faits. Les résultats sont là :
À Marseille, deux jeunes filles sont assassinées de façon atroce au nom d’Allah par un Tunisien en situation irrégulière (traduisez par immigrant illégal) et criminel avéré, de surcroît.
À Grigny, dans l’Essonne, deux frères « connus des services de police » font l’objet de règlement de comptes entre bandes rivales et décèdent de leurs blessures. Comme si cela ne suffisait pas, une rixe « impliquant une centaine de personnes [excusez du peu] a éclaté avant que le calme ne soit rétabli par les forces de l’ordre ».
À Herblay, dans le Val-d’Oise, c’est une très jeune fille (quatorze ans) qui est entraînée dans une cave où elle est violée par une quinzaine de jeunes (procès en cours). On croyait ce système disparu depuis Ni putes ni soumises.
À Viry-Châtillon, il y a un an, deux voitures de police sont prises dans un guet-apens à coup de cocktails Molotov. Deux officiers de police sont gravement brûlés et leur vie mise en danger. Procès en cours.
À Servian, dans l’Hérault, les propriétaires du « plus beau jardin de France » sont agressés et torturés par deux voleurs encagoulés. Le propriétaire arrive à faire fuir ses agresseurs en tirant sur l’un deux, qui décède. Le propriétaire est accusé d’homicide et mis en détention. On croit rêver.
La liste est longue et n’en finit pas de s’allonger.
Et vous croyez qu’en changeant le préfet et les mots, les Français vont retrouver la sécurité ? Laissez-moi rire. Ce ne sont pas les manifestations d’indignation, les marches blanches, les déplacements de ministres qui résoudront le problème.
La sécurité des biens et des personnes est un devoir régalien de la République envers ses citoyens et la première raison d’être de nos impôts. On en est loin.
Il faut que ce soit la police elle-même qui se braque et manifeste pour que l’exécutif bouge timidement.
Alors, que faire ?
Suivre d’abord les recommandations des gens de terrain : les policiers réclament depuis des lustres :
– Des moyens matériels conséquents, que ce soit pour leur défense, leur mobilité ou leurs communications.
– Une réforme de la procédure pénale : à quoi sert de risquer sa vie si, dans le même temps, les criminels sont relâchés ou sont affublés d’un bracelet qu’ils montrent à leurs complices comme une Légion d’honneur ?
– La fin de l’angélisme pour les mineurs et une refonte de la loi. Non seulement ils connaissent leurs droits et leur impunité, mais leurs aînés s’en servent comme de boucliers légaux.
Et ce n’est pas tout :
– Arrêter de pénaliser la société : envoyer les criminels en prison, c’est les envoyer à l’école du crime, du djihad et de la drogue, et en plus à nos frais !
– Il faut inventer de nouvelles peines : nos ancêtres l’avaient compris, eux qui punissaient de lourdes peines financières le coupable et, s’il fallait, en faisaient l’esclave de la victime.
– Arrêter de juger au civil les terroristes. Ceux qui sont en guerre contre notre pays ne sont-ils pas passibles des tribunaux militaires ? Nul ne doute que la vie militaire sera plus éducative.
Mais quel exécutif aura le courage de mettre en place ce nouvel ordre judiciaire ? Et quelles protestations ne devra-t-il pas subir de la part des médias, des organisations d’extrême gauche, des associations dites libertaires et même des avocats ?
Bérenger de Montmuel – Boulevard Voltaire