Le personnage le plus célèbre de l’univers Disney fête aujourd’hui son anniversaire dans le Journal de Mickey. La souris aux grandes oreilles n’a pas pris une ride mais a subi de nombreux ajustements graphiques au fil du temps.
Le Journal de Mickey a 80 ans. Un anniversaire fêté comme il se doit avec un numéro spécial et un fac-similé du premier magazine de l’époque, sous la forme d’un journal, publié le 21 octobre 1934. Un magazine qui fascine toujours autant les jeunes de 7 à 12 ans, qui a su se réinventer au fil des années, en conservant ce qui fait son succès, la bande dessinée, les jeux, tout en apportant des nouveautés, des rubriques sur les nouvelles technologies et un site sur Internet.
Avant tout, l’élément central est le personnage de Mickey. Présent depuis le premier numéro paru en France dès 1934, la souris la plus célèbre du monde a vu sa silhouette évoluer depuis son apparition dans le magazine. Créé en 1928 par Walt Disney, apparaît le premier Mickey, remplaçant d’«Oswald le lapin chanceux» dans le dessin animé Steamboat Willie. Un personnage épuré, sans gant ni chaussure, maigrichon, en noir et blanc. L’année suivante, Mickey porte sa première paire de gants blanche. Un accessoire indispensable pour le personnage, comme l’explique Philippe Marcilly, documentaliste au Journal de Mickey. «Le corps de Mickey était noir et ses mains également. S’il faisait des mouvements, on ne pouvait pas faire la distinction entre son corps et ses mains. Le dessinateur Paul Winkler lui a donc dessiné des gants blancs afin de ne pas se tromper.»
Le tout premier Mickey apparaît en 1928. Il est le remplaçant d’Oswald le lapin chanceux. Ses mains sont noires comme sa culotte à boutons blancs.
C’est en 1935 que Mickey apparaît pour la première fois en couleur, dans le dessin animé La Fanfare. C’est à partir de 1939 que le personnage va subir un changement notable sur ses yeux, comme l’explique Philippe Marcilly. «Il garde sa simplicté, avec des yeux plus globuleux. Seuls deux points noirs représentaient ses yeux. Dorénavant, il possède deux grandes encoches avec plus de blanc autour pour avoir un regard plus expressif et plus proche de la réalité.»
Mickey apparaît pour la première fois en couleur en 1935. À l’époque, ses yeux ne sont pas encore très expressifs. Et il ne porte pas de gants blancs.
Au début des années 40, le dessinateur Fred Moore lui donne un coup de jeune, en le faisant porter des vêtements, pantalon et chapeau, pour lui donner la représentation de l’Américain type. Peu à peu, le succès du personnage échappe aux studios Disney. De plus en plus de représentations du personnage sont réalisées, dans les années 70, notamment avec des produits dérivés. On voit Mickey porter salopette, jeans et autres baskets. Des dessins non autorisés par Disney qui décide de créer une charte, au début des années 80. Autant physique que moral, Mickey doit être représenté de manière distinctive et ne doit pas agir mal. Depuis, le personnage de Mickey a très peu changé. Il s’est affiné au fil des années. «Avant, le personnage de Mickey était constitué de trois boules: la tête, le ventre et les jambes. Petit à petit, on est passé à la tête et aux jambes afin de le rendre plus sympathique et plus réaliste aux yeux de tous.»
À partir de 1939, deux encoches apparaissent dans les yeux de Mickey. Et il se met à porter des gants.
Une chose n’a pas changé: ses oreilles. Depuis le début, les oreilles de Mickey n’ont pas bougé. Un signe distinctif, placé toujours de la même façon. «Les deux oreilles, l’une au-dessus de l’autre afin de les remarquer parce que Mickey, sans ses oreilles, ce n’est pas vraiment Mickey» explique le documentaliste Philippe Marcilly.
La version définitive de Mickey dans les années 80, celui qui est désormais connu de tous.
Mickey a également été l’un des personnages emblématiques du mouvement du pop-art dans les années 70. Des dizaines d’artistes, d’Andy Warhol à Salvador Dali en passant par Roy Lichtenstein et Francis Bacon. Une figure artistique, aussi bien raillée qu’admirée mais qui n’en demeure pas moins un personnage grand public qui a inspiré les plus grands artistes contemporains comme l’explique Philippe Marcilly. «C’est sa popularité qui l’a propulsé au rang de figure artistique récupérées par les artistes contemporains.
Ils sont fascinés par l’aura que possèdent ce personnage. Car il est identifiable d’un seul coup d’œil dans le monde entier. C’est un personnage universel qui parle aux petits comme aux plus grands. C’est sa vraie force» conclut le documentaliste.
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