“C’est de la persécution presque. Il y a de la méchanceté, commanditée en haut lieu. Ils [les policiers] nous disent, ‘c’est les ordres’”. Venus de l’Essonne pour manifester à Paris ce samedi 21 septembre, Jacques et Élisabeth, 74 ans chacun, mariés depuis 1968 et gilet jaune sur les épaules, ont eu toutes les peines du monde à se faire entendre. Entre les “périmètres interdits” à la manifestation, les fouilles, les filtrages et l’impressionnant dispositif de sécurité mis en place par la préfecture de police, le couple de retraités, elle enseignante, lui ingénieur, a parcouru la capitale pour tenter de se greffer à un cortège. En vain. “On a fait quatre lieux depuis ce matin. Chaque fois, c’était barricadé, on ne pouvait pas y aller. On a dû cacher nos gilets jaunes”, explique Élisabeth.