Il aurait dû être le premier à être expulsé et sa mosquée salafiste fermée. Au lieu de ça l’imam franco-marocain de Brest, Rachid Abou Houdeyfa, 36 ans, se paye le luxe de faire croire qu’il se rachète une vertu en s’inscrivant à la fac de droit et de sciences politiques en DU de Religions, droit et vie sociale. Il y a pourtant beaucoup plus de chance que ce prosélyte acharné convertisse l’amphi tout entier plutôt qu’il ne se désalafise ne serait-ce que le petit orteil.
L’imam de Brest officiant à la mosquée Sunnah s’est fait connaître en septembre dernier par sa fameuse vidéo, extraite de l’un de ses cours. Devant des enfants, il explique qu’écouter de la musique est interdit et que « ceux qui l’aiment » seront « transformés en singes et porcs » dans l’au-delà. Que ceux qui la consomment sont sur la voie du diable. Le 13 novembre, les tueurs islamistes frappent le Bataclan, en plein concert de rock. Sa renommée monte en flèche. Il est suivi par plus de 184 000 fans sur sa page Facebook, et plus de 10 500 personnes sur son compte Twitter. Il a sa chaîne de diffusion sur YouTube et chacun de ses prêches capitalise des dizaines de milliers de vues. Rachid Abou Houdeyfa se présente comme « scrupuleusement attaché au respect de la sunna » (la loi coranique). Ses positions très radicales sur le port du voile mais aussi sur chacun des détails de la vie quotidienne des femmes : vernis à ongles, parfums, sourires, laissent pantois.
Sa mosquée radicale est la première à être perquisitionnée en France, dans la nuit du 19 au 20 novembre 2015. La police saisit ses prêches et ses vidéos mais aussi ses comptes (beaucoup s’interrogent sur les voitures de luxe, les bateaux et les nombreux voyages au Maroc de cet imam « autodidacte et pas formé »). Mais un an après, Abou Houdeyfa est toujours chez nous. Et sa mosquée aussi. A Brest le maire socialiste François Cuillandre, est accusé d’avoir soutenu son projet d’école coranique pour gagner des voix.
Le « retournement » d’Houdeyfa ne convainc personne à part le gouvernement et les médias qui s’attendrissent qu’il ait « raccourci sa barbe » ! En réalité ce lâche a été contraint de se trouver des protecteurs. En l’occurrence la France. Car il a trouvé plus pur que lui. L’Etat islamique l’a condamné à mort comme apostat parce qu’il appelle les jeunes musulmans à prendre part au vote lors des élections en France. Et sa récente « allégeance » à Rabat, n’a rien arrangé. Qu’on le mette surtout dans le premier charter pour la capitale marocaine !
Caroline Parmentier – Présent