Soulager mais pas tuer, le collectif né pour contester l’euthanasie masquée contenue dans la proposition de loi sur la fin de vie, appelle à une journée nationale d’alerte et de mobilisation qui dénoncera le scandale du report incessant, depuis 2012, du plan de développement des soins palliatifs. A ce jour, cet engagement du président de la République reste lettre-morte alors que des moyens concrets manquent cruellement pour rendre les soins palliatifs accessibles à tous ceux qui en ont besoin.
Soulager mais pas tuer appelle donc à se rassembler le samedi 3 octobre 2015 à 11 heures dans les villes préfectures des 13 nouvelles régions, où convergeront des délégations de leurs départements et de leurs villes.
Cette journée a pour but de dénoncer, deux jours avant l’examen de la loi fin de vie en seconde lecture par les députés :
- le retard de plus de trois ans et l’insuffisance du plan de développement des soins palliatifs, alors que des moyens concrets sont indispensables pour vraiment accompagner et soulager toutes les personnes qui en ont besoin ;
- la pente glissante sur laquelle la loi fin de vie s’engage, en laissant entendre qu’il y aurait des vies inutiles et que « la sédation profonde et continue jusqu’au décès », assortie d’un arrêt d’alimentation et d’hydratation, serait la solution au mal-mourir en France.
A quelques semaines des élections régionales, Soulager mais pas tuer entend souligner laresponsabilité des pouvoirs publics face aux disparités et aux discriminations dont les Français souffrent en matière d’accès aux soins palliatifs, en appelant à des rassemblements dans toutes les grandes villes constituant ces nouvelles circonscriptions.
Le mouvement entend aussi mettre les candidats aux élections régionales devant leurs responsabilités dans ce domaine sanitaire et social crucial.
Déjà, les promoteurs de l’euthanasie utilisent la loi sur la fin de vie pour réclamer, à cause de la sédation terminale qu’elle contient, une injection létale plus expéditive. C’est pourquoi Soulager mais pas tuer rappelle avec force qu’il ne doit être aucunement question pour les Français de choisir entre souffrir et mourir, car de véritables soins palliatifs ont comme objectif de soulager sans tuer.
Ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie – mais des traitements antidouleur et un accompagnement adaptés à chacun.
Regroupant des soignants, des personnes handicapées ou âgées, des professionnels du grand âge et d’autres citoyens usagers du système santé, tous concernés par la protection des personnes les plus vulnérables, le mouvement unitaire « Soulager mais pas tuer » est soutenu par une dizaine d’associations (Convergence soignants-soignés, Soigner dans la Dignité, Association de protection des soins palliatifs contre l’euthanasie, Alliance VITA …) et parrainé par Philippe Pozzo di Borgo, à l’origine du film Intouchables. Le mouvement demande le maintien de l’interdit de tuer, fondement de la confiance entre soignants et soignés, et la mise en œuvre par les pouvoirs publics d’un plan de développement des soins palliatifs sur tout le territoire pour soulager et accompagner les personnes dans le respect de leur dignité.
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