Le quotidien raconte :
Comme tous nos confrères, nous avons dans un premier temps été invités ce jeudi matin à 5h45 quai d’Austerlitz pour un point presse. Nous jugeons plus intéressant de nous rendre directement auprès des migrants, dès 5h30, plutôt que d’écouter la lecture d’un communiqué. Il est encore très tôt, le dispositif policier n’est pas tout à fait mis en place, personne ne nous remarque. Nous travaillons ainsi pendant deux bonnes heures, récoltant des témoignages, échangeant avec les associatifs, les officiels, sans rien savoir des consignes de mise à l’écart qui nous visent. Sébastien Soriano, photographe au Figaro, a lui été informé par SMS dans la nuit de notre bannissement, mais il s’est quand même rendu sur place. Il est parvenu à travailler «en rusant pour ne pas que les policiers le voient», raconte-t-il.
Nous avons finalement été repérés par un officier de police, et dirigés vers le service de presse de la mairie de Paris. Pendant l’évacuation, l’accès au camp est en effet filtré, interdit d’accès au grand public. Auprès du service de presse, il nous est alors déclaré que «Le Figaro n’est pas le bienvenu», que nos accréditations ont été «annulées» et qu’il n’est pas possible pour nous de retourner auprès des migrants, le «lien de confiance entre la mairie et nous ayant été «rompu».
La cause de ce traitement particulier, nous explique-t-on, un article paru le matin même dans le quotidien intitulé « La Mairie de Paris craint d’être débordée dans la gestion des nouveaux migrants», qui a manifestement déplu.
Ce n’est pas la première fois que le maire de Paris montre sa détestation de la liberté de la presse.
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