Ces villes étonnantes!

Proportion incroyable de jumeaux, habitants centenaires ou ne parlant que la langue des signes: tour d’horizon de ces villes du monde qui restent un mystère pour les scientifiques.

Des jumeaux par centaines

Pour les habitants de Candido Godoi, au Brésil, leur ville est la “Capitale mondiale des jumeaux”. En effet, d’après les statistiques, la probabilité de naissance de deux enfants d’un coup est de 1 sur 80 dans cette ville brésilienne, selon le Daily Telegraph, et une femme sur cinq a des jumeaux. Autre curiosité: les enfants ont des cheveux clairs et des yeux bleus.

L’historien argentin Jorge Camarasa pense que le responsable de ce phénomène est le criminel nazi Josef Mengele, qui avait interrompu ses expériences sur des hommes à Auschwitz pour fuir en Amérique latine — et n’a jamais été traduit en justice.
Les habitants de Candido Godoi racontent que dans les années 1960, un certain Rudolf Weiss, vétérinaire, était arrivé dans le village et avait commencé à en soigner les habitants. L’ex-maire de la ville, le médecin Anencia da Silva, a aidé à reconstituer les faits: “Les témoignages que nous avons recueillis indiquent qu’il allait de maison en maison, observait les femmes avec des varices et leur donnait à boire une mixture contenue dans une bouteille qu’il portait toujours avec lui ou des pilules. Parfois il offrait des services de dentiste et tout le monde se souvient qu’il prélevait même du sang”. Selon Jorge Camarasa, l'”ange de la mort” utilisait Candido Godoi pour poursuivre ses expériences sur l’accroissement de la natalité (sachant que les nouveaux nés devaient répondre aux critères des “aryens purs” appelés à s’emparer du monde). Le “boum des jumeaux” a commencé avec l’apparition du médecin mystérieux.

D’autres estiment que ce phénomène peut avoir d’autres explications, non conspirationnistes. Car il existe d’autres endroits sur la planète où des jumeaux naissent souvent: en Inde, au Vietnam, en Chine et même en Sibérie. La cause pourrait-elle résider dans un certain isolement du monde extérieur et donc des mariages consanguins fréquents? Voire dans la composition de l’eau des sources locales?

Ces villes où avoir 100 ans est totalement normal

C’est sur l’île d’Okinawa (Japon) que vivent le plus de centenaires. L’espérance de vie moyenne y est de 88 ans pour les hommes et de 92 ans pour les femmes. Par conséquent, l’âge de 100 ans y semble parfaitement normal. Plus intéressant encore: les Japonais arrivent jusqu’à cet âge sans subir les maladies habituelles pour nous telles que les AVC ou les cancers. La plupart des habitants ont l’air d’avoir 20 ans de moins, sont allègres et joyeux, et ont établi leurs propres règles de vie. Selon les prévisions de l’Onu, d’ici 2040 l’âge de 100 ans sera la norme pour les Japonais — pratiquement 1 million d’habitants du pays du Soleil levant fêteront alors leur 100e anniversaire.

Le chercheur et explorateur Dan Buettner a consacré plusieurs années à la recherche d’une recette pour une longue vie sans maladie. Il est l’inventeur du terme “zones bleues”, caractérisant les endroits où cela est possible. Hormis Okinawa, il s’est intéressé à la Sardaigne en Italie, à Ikaria en Grèce, à la commune de Loma Linda dans le sud de la Californie et à la péninsule Nicoya au Costa Rica. A l’issue de ses voyages, Dan Buettner a établi neuf règles de base pour vivre plus longtemps: notamment une nourriture saine et sans excès (peu de viande, beaucoup de fruits et de légumes) ou encore un mode de vie actif (mais pas trop) incluant marche à pied, natation, vélo, ainsi que beaucoup de soleil. Les facteurs psychologiques ont également leur importance: savoir garder son calme, avoir une famille aimée, ne pas perdre l’intérêt ni le sens de la vie, ainsi que renforcer les liens sociaux sont des facteurs qui contribuent à la longévité.

La langue des signes majoritaire

A Bali, dans le village de Bengkale, le principal moyen de communication est le langage des signes. Les Indonésiens affichent ainsi leur tolérance envers les habitants sourds qui, défiant les statistiques habituelles, représentent environ 10% des naissances. A titre de comparaison, aux USA on ne compte que deux ou trois cas sur mille. Les chercheurs pensent qu’il s’agit d’un gène de récession mais les habitants du village penchent plutôt pour la version d’une malédiction. En sept générations, l’absence d’ouïe est devenue aussi anodine que le langage des signes qui permet de communiquer en silence tout le monde connaît. A l’école, où les enfants entendants et malentendants étudient ensemble, les enseignants utilisent à la fois le langage parlé et les gestes — de cette manière, selon le doyen du village Ida Mardan, tout le monde peut communiquer facilement. A Bali on appelle ce village Desa Kolok — qui se traduit comme “village des sourds”.

Des difficultés surviennent quand il est nécessaire de communiquer avec le monde extérieur, qui ignore le langage des signes de Kolok. Les fermiers sourds doivent expliquer avec leurs doigts les prix aux visiteurs pour vendre leurs bananes, mangues et goyaves au marché. Le fait que la plupart des habitants originaires de Bengkale soient analphabètes complique également leur vie. Mais peu à peu, la civilisation s’installe dans le village: la jeune génération de malentendants commence à maîtriser les smartphones et les réseaux sociaux et apprend la langue des signes internationale dans une école de Jimbaran située non loin de là.

La ville des albinos

Naître albinos est purement individuel, mais la ville qui compte la plus grande population d’individus à peau et cheveux blancs est Delhi.
Cette particularité, qui s’exprime en apparence par une absence totale de couleurs corporelles, réside au niveau génétique — le ferment protecteur, la mélanine, n’est pas présent dans l’organisme, ce qui rend la peau impuissante face aux rayons du soleil et peut engendrer différentes maladies. On compte 350 000 albinos dans le monde, qui sont douze fois plus nombreux en Afrique. Leur quotidien est difficile sur le continent noir. Non seulement on se moque d’eux mais leur vie est même en danger dans certains pays, comme en Tanzanie: selon une croyance la chaire d’un albinos pourrait guérir de nombreuses maladies.

Rositurai Pullan, son épouse Mani et leurs six enfants, résidant dans le sud de l’Inde, savent ce qu’est une vie marginale. Aujourd’hui, dans leur appartement étroit d’un quartier densément peuplé de Delhi, ils se sentent bien plus en sécurité. Même si leurs voisins ne croient pas que les Pullan sont indiens et les surnomment “les Anglais”. La fille aînée, pour poursuivre la tradition familiale, a également épousé un albinos et ils ont déjà un petit enfant albinos, Jaramhaj. En dépit des difficultés, la famille considère sa particularité comme un don de Dieu.
Pour certains, avoir une apparence originale est effectivement un don de Dieu — des mannequins peu ordinaires sont par exemple demandés sur les podiums. La Chinoise Connie Chiu a ainsi été la première albinos reconnue par les maisons de couture. Elle a été suivie par les Afro-américaines Diandra Forrest, Albino Refilwe Modiselle et bien d’autres.

Un village de nains

Jusqu’en 1936, on estimait que l’ethnie affichant la plus petite taille d’Eurasie était celle des Kètes ienisseïens, avec une taille moyenne de 1m50. Mais c’était avant que soit découvert le village de Yangsi en Chine, dans la province du Sichuan, dont 40% des habitants ont une taille d’à peine 1m20, tout en se sentant plutôt bien. Les scientifiques étaient perplexes: en général un individu sur 20 000 peut survivre à un retard de croissance — or il s’agissait là d’un village entier. Un recensement mené en 1985 dans le “village des nains”, comme on a commencé à l’appeler, a dénombré 119 nains — la faible taille avait commencé à être transmise par hérédité. Selon les habitants, leur particularité est due à une maladie qui se serait abattue sur Yangsi en des temps reculés. Depuis, leur organisme aurait cessé de produire l’hormone de croissance (somatropine) et les enfants auraient arrêté de grandir. Pour l’instant, les chercheurs n’ont pas réussi à confirmer ou à réfuter cette version.
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