Alors que l’échéance du retrait des forces armées occidentales en Afghanistan se rapproche, l’armée nationale afghane semble souffrir de sérieuses incuries, notamment en ce qui concerne son armée de l’air. La majorité des hélicoptères dont elle dispose sont en effet toujours à terre et incapables de voler, notamment à cause de pièces manquantes ou de leur vétusté. La plupart sont des modèles russes avec des contributions américaines et des Émirats Arabes Unis, ce qui souligne la dépendance de cette institution par rapport à l’étranger. Selon le ministre afghan de la Défense, Abdul Rahim Wardack, lorsqu’il était chef d’état-major il y a vingt ans, l’armée disposait de 450 appareils tandis qu’aujourd’hui, elle n’en a plus que 102. Le problème du recrutement se pose aussi avec acuité. L’armée de l’air ne dispose en effet que de 5 600 membres du personnel, chiffre bien insuffisant pour ses besoins. Dernièrement, elle a d’ailleurs déployé un large effort pour recruter des femmes et laisser de côté les souvenirs d’oppression du temps des talibans. Il est impossible de dire si cette campagne de recrutement suffira à combler les effectifs, mais d’emblée, cette impréparation de l’armée afghane à moins d’un an du retrait de l’ensemble des troupes occidentales du sol afghan et du transfert de compétence est très inquiétante, surtout face au regain d’activité des insurgés talibans.
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