https://www.youtube.com/watch?v=EJLd6l4-t9A
Mirjam Heine est allemande, étudiante en médecine, et elle voudrait changer le regard sur les pédophiles. C’est au cours d’une conférence TED donnée à l’université de Würtzberg en Allemagne qu’elle a affirmé, devant un auditoire sans doute interloqué, que « La pédophilile est une orientation sexuelle inchangeable, au même titre que… l’hétérosexualité ». Si la jeune conférencière n’est pas allée jusqu’à justifier les actes pédophiles, elle a néanmoins ouvertement pris la défense de ceux qui ont ces pulsions « parce qu’on naît comme ça ».
C’est exactement la même argumentation qui a présidé au rapide changement de regard sur l’homosexualité qui s’est imposé au XXe siècle finissant dans la plupart des pays développés. Puisque les homosexuels seraient « nés comme ça », pourquoi les empêcher de vivre selon leurs attirances naturelles ? Certains ont osé dire alors qu’on savonnait la pente et qu’on préparait à terme la légalisation de toutes les aberrations sexuelles. On les montrait du doigt, mais aujourd’hui, avec les nouveaux combats pour les droits « trans » et cette promotion dans un milieu qui n’a rien de marginal de la compréhension envers les pédophiles, l’affaire paraît bien engagée.
« On naît pédophile » : c’est le type d’argument qui a justifié toutes les reconnaissances publiques de l’homosexualité
Les conférences TED Technology, Entertainment and Design, s’intéressent à tous les domaines, avec l’objectif affiché de « répandre des idées » en vue de « changer les attitudes, les vies et finalement, le monde ». TED appartient à une « fondation à but non lucratif et non partisane » mais très prompte à publier les idées dans le vent : syncrétisme religieux, droits LGBT, lutte contre le changement climatique…
En l’occurrence, les propos de Mirjam Heine ont tout de même choqué, à telle enseigne que les dirigeants des conférences TED se sont fendus d’un communiqué expliquant que la jeune femme avait un peu trop sollicité ses sources : la conférence n’est plus en ligne en raison du grand nombre de commentaires négatifs qu’elle a suscités. Ils ont ajouté que nombre d’internautes y avaient vu un argument en faveur d’une pratique « illégale et dommageable ». Le communiqué a été complété par la suite par une phrase assurant que les conférences TED ne soutiennent ni ne recommandent la pédophilie.
Sous le titre « Pourquoi notre perception de la pédophilie doit changer », Mlle Heine avait pourtant cherché avant tout à en appeler aux sentiments. D’où une introduction sur un jeune homme nommé « Jonas », 19 ans, étudiant en droit et joueur de foot. Le public était invité à le considérer en laissant de côté sa « révulsion » à l’égard des pédophiles. « N’importe qui aurait pu naître pédophile », assurait-elle.
La pédophilie, une orientation sexuelle comme une autre
Il faut savoir faire la différence entre l’attraction sexuelle à l’égard des enfants, qu’il s’agirait d’accepter de tolérer en tant que « sentiments » involontaires, et l’abus sexuel des enfants qui serait donc toujours un mal. « La différence entre la pédophilie et les autres orientations sexuelles est que le fait de mettre en œuvre cette orientation sexuelle aboutira toujours à la catastrophe », a-t-elle dit.
Voilà qui est fondamentalement incohérent. Pourquoi accepter toutes les autres « orientations », et pas celle-là ? Ou alors, il faut admettre que certaines orientations sont « intrinsèquement désordonnées », un propos qui peut déjà vous attirer de graves ennuis dans le monde anglo-saxon lorsqu’il est appliqué à l’homosexualité.
Mirjam Heine prétend que des « études scientifiques » montrent que seuls 20 à 30 % des agresseurs d’enfants sont des pédophiles. Dans leur immense majorité, a-t-elle affirmé au cours de sa conférences, ils sont sexuellement attirés par les adultes, passant à l’acte avec des enfants pour d’autres raisons, à l’instar du beau-père qui abuse de sa belle-fille parce qu’il est en colère contre la mère de cette dernière.
Mirjam Heine, conférencière TED trop en avance sur son temps ?
Pour ce qui est des pédophiles à part entière, elle préconise une approche plus ouverte, qui permettrait à ceux qui sont « nés comme ça » d’en parler autour d’eux sans craindre la stigmatisation, de manière à mieux prévenir les agressions à l’encontre d’enfants. « Nous ne devons pas accroître la souffrance des pédophiles par l’exclusion, la culpabilisation ou la moquerie. Ce faisant, c’est nous qui aggravons leur isolement et c’est nous qui faisons augmenter le risque de l’abus sexuel à l’égard des enfants », a-t-elle dit.
Et de souligner qu’il ne fallait pas blâmer les pédophiles en raison de leur ressenti ou de leurs pensées, seulement pour leurs actes. On n’est certes pas responsable de la tentation, mais se complaire dans une mauvaise pensée, c’est autre chose, comme l’est le fait de nourrir son penchant par le visionnage de pornographie, toutes questions que la jeune femme n’a pas abordées du tout.