Le « fait divers » (comme ils disent) que je vais vous raconter s’est déroulé à Strasbourg, Alsace, France. Dans le « quartier populaire » (comme ils disent encore) de Hautepierre.
Strasbourg, Alsace, donc. Mais quelle Alsace désormais ? Celle de Hansi, de sainte Odile, de La Dernière Classed’Alphonse Daudet, du drapeau Rot un Wiss qui remonte à des siècles, l’Elsassland chère à nos cœurs ? Plus vraiment… Plutôt l’Alsace du grand remplacement.
Fin juin dernier (l’info a largement été étouffée, faut pas faire de peine aux macronneux), un professeur d’arabe d’origine tchétchène, Bislam Dadaer, a été quasiment lynché par une dizaine de « jeunes ». Parce qu’il leur avait reproché de gêner l’accès de sa maison avec leurs véhicules.
Vous me direz, un prof d’arabe à Strasbourg, c’est aussi incongru qu’un élevage de cochons dans la banlieue de La Mecque. Mais, en plus, un prof d’arabe tchétchène (qui sont ces Tchétchènes qui viennent manger le pain de nos Maghrébins ?)… On est passé dans quelle dimension ?
On apprend ainsi, une info poussant l’autre, qu’il y a quelque 15 000 réfugiés tchétchènes à Strasbourg. Quinze mille. Une ville dans la ville. Tous musulmans. Ce qui ne les met pas pour autant à l’abri d’embrouilles avec les autres musulmans du coin, d’origine maghrébine et africaine, eux, comme le montre la « mésaventure » de ce prof d’arabe tchétchène survenue la veille de l’Aïd.
Déjà, en 2011, à Mulhouse (Alsace, quand tu nous tiens…), des représailles menées par des Tchétchènes après l’agression d’un des leurs, avaient donné lieu à des scènes de guérilla urbaine près de la mosquée de Boutzwiller. A coups de pierres, à coups de couteaux, aux cocktails Molotov (Molotov, comme là-bas, dis…).
Même scénario à Strasbourg. Des groupes de Tchétchènes se sont très vite constitués pour débarquer à Hautepierre et parler du pays (si on peut dire…) aux « jeunes » du coin. Sans faire le tri : tout Maghrébin et tout Africain qui ont croisé leur chemin y ont eu droit. Et pas pour rire.
A Hautepierre, « quartier populaire » de Strasbourg, il y a plus de 60 nationalités différentes. Et une majorité écrasante de musulmans. D’un côté, Tchétchènes et Turcs. De l’autre, Maghrébins et Africains. Les uns et les autres ayant leurs petites habitudes et leurs mosquées spécifiques, bien sûr.
Président de l’Association musulmane de Hautepierre, (eh, oui, ça existe), un certain Abdelhatif Hakmim, souligne que sans l’intervention de la police « on aurait pu avoir une dizaine de morts ». Une affaire de communautés ? Non, non, proteste le brave Hakmim : « On a toujours cohabité. L’endroit où s’est produite l’agression qui a déclenché les hostilités est un lieu connu. Ce sont des délinquants qui y font régner la terreur. » Et ils viennent d’où ces délinquants ?
En décembre dernier, la grande inscription qui surmontait l’entrée du marché de Noël de Strasbourg depuis des lustres, Christkindelmärick, avait été supprimée. Car trop explicitement chrétienne. C’est sûr que c’est plus facile (car il n’y a pas – pas encore ? – de jeunes chrétiens mobilisés pour que force reste à la foi) que de nettoyer des quartiers exotiques, chancres incongrus dans une Alsace aussi enracinée : « Weiss und rot/Die Fahne sehen wir schweben/Bis zum Tod/ Sind treu wir ihr ergeben. »
Il serait aussi peut-être temps de réécrire quelques couplets de Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine : « Vous avez pu islamiser nos plaines, mais notre cœur vous ne l’aurez jamais. » Piètre consolation…