Le Premier ministre François Fillon, le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration Claude Guéant et le ministre de la défense et des anciens combattants Gérard Longuet ont pris le 30 juin dernier un décret relatif aux armes à feu susceptibles d’être utilisées pour le maintien de l’ordre public dont aucun grand média n’a parlé.
En plus des armes habituelles, sont susceptibles d’être “utilisés pour le maintien de l’ordre public, à titre de riposte en cas d’ouverture du feu sur les représentants de la force publique” des fusil à répétition de précision de calibre 7,62 × 51 mm ! Et Egalité & Réconciliation, le mouvement d’Alain Soral, de s’interroger sur le rapport avec “les manifestations qui ne manqueront pas de se produire lorsque la vague d’austérité qui sévit en Grèce et qui ne va pas tarder à s’abattre sur le Portugal, l’Espagne et l’Italie, atteindra les côtes françaises”. Une disposition d’autant plus inquiétante que le traité constitutionnel européen qui interdit la peine de mort dans son article II-62 y introduit l’article 2, paragraphe 2 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales qui limite singulièrement la portée de l’article susdit : « La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire […] pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. »
Lire aussi :
1 Comment
Comments are closed.