Les chemins de Compostelle, les chemins du « champ des étoiles ». Si, comme beaucoup (et je pense à ma chère Sophie qui est allée au bout de la quête), vous rêvez de faire un jour ce pèlerinage multi-séculaire, procurez-vous ce « Petit Futé » qui propose de relier – en une trentaine de jours – le Puy-en-Velay à Saint-Jacques de Compostelle.
En suivant de près, mais avec d’intéressantes variantes, le GR 65 qui trace une voie balisée entre les deux cités, il y a là tout sur tout : hébergements, restaurants, lieux et sites à visiter, conseils pratiques. « De quoi est le pied du soldat ? » demandait-on jadis aux recrues. Réponse : « Le pied du soldat est l’objet de soins constants. » Il en va de même pour les arpions du pèlerin ! Petites misères physiologiques que l’on soigne aux gîtes d’étape et dans les auberges pèlerines donativo. « L’esprit du chemin », c’est le respect de son corps et de son âme.
La voie du Puy, victime de son succès, surtout de mai à septembre, rassemble parfois de longues files de marcheurs. D’où l’intérêt de ce guide qui, sans vous éloigner du but, vous permettra de sortir des sentiers battus.
Sans altérer en rien – et tout au contraire – la dimension religieuse du voyage. Car, aller à Compostelle, ce n’est pas un voyage comme les autres, pas une destination parmi d’autres. Ce n’est pas un exploit sportif à réaliser (encore que…), ce n’est pas une balade « youkaïdi youkaïdou » dans la nature. C’est d’abord une quête. Qui mérite que l’on dépasse ses limites physiques et qu’on oublie la fatigue, les intempéries, la chaleur, le froid.
Ultréïa ! (« Plus loin ! ») Sous la protection de Santiago Matamoros, saint Jacques le « tueur de Maures », libérateur divin d’une Espagne alors occupée et martyre.