Manuel Valls a de nouveau prévenu que le terrorisme, « c’est l’affaire d’une génération » et que « d’autres innocents vont perdre leur vie ». Dire cela revient à capituler sans combattre. Car une guerre est menée contre la civilisation occidentale. Cette guerre a un visage (l’islamisme venu des confins moyen-orientaux), une méthode (la terreur par le sang versé), un but (sidérer et soumettre). Une seule réponse : proclamer la civilisation en danger !
Tel le général Bazaine, en 1870, refusant d’engager ses armées et se laissant enfermer dans Metz, car tout à ses intrigues plutôt qu’à son devoir, Manuel Valls, l’œil rivé sur ses options de carrière, se réfugie dans un mortifère déni de réalité et se refuse, lui aussi, à agir.
Depuis la tuerie de Charlie Hebdo, rien de sérieux n’a été entrepris et, encouragé par la veulerie du pouvoir, l’islamisme s’enhardit. Agir, ce serait dénoncer les racines idéologiques qui fondent le mal et oser dire que l’alcoolisme a un rapport avec l’alcool… Ma plume a fourché, mais chacun aura compris.
Le fatalisme de Valls proposant de courber l’échine pendant une génération aboutira à s’agenouiller au prix de milliers de morts. Et, une fois ses objectifs d’islamisation atteints, l’islamisme s’adoucira effectivement.
C’est la soumission, que Valls-Bazaine organise !
Valls n’a pas la carrure. Il est un de ces comédiens politiques que l’oligarchie mondialiste utilise pour le spectacle. Au milieu des années 80, alors militant de l’UNEF aux chemises Lacoste bien repassées, il s’essayait au socialisme dans les tréfonds de la fac d’histoire de Paris, mais ses prestations oratoires sombraient dans l’histrionisme des postures inadéquates. Il se prenait pour Jaurès, mais le costume du tribun de Carmaux était trop grand pour lui et les rieurs le surnommaient « Cucul Manu ».
Depuis, Valls a appris un rôle plus adapté de caudillo crispé, à la gestuelle martiale surjouée. Mais il reste fondamentalement ce qu’il était alors – un comédien -, c’est-à-dire, en politique, un ectoplasme. Le petit héros en lui rêvant de faire l’Histoire se révèle, dans l’adversité, piètre Peter Pan.
Il n’est pourtant plus question de jouer. Il y a quelques jours, un enfant vit sa mère (une policière) être égorgée. Abomination suprême qui ne suscite pas la même émotion médiatique que pour le petit Aylan et à laquelle le pouvoir demande de s’habituer.
La faute de Bazaine entraîna Sedan. Celle de Valls conduira à un nouvel Alésia ! Pourtant, aujourd’hui, nous pensons à cet enfant traumatisé et on se demande comment il mettra l’innommable en mots pour faire résilience. À ce qu’il vécut, personne ne s’habituera, et le souvenir de cet enfant meurtri doit devenir, pour Manuel Valls qui se résigne, l’œil fixant Caïn jusque dans la tombe.
Monsieur Valls devrait savoir que la limite séparant l’inaction complice de l’intelligence avec l’ennemi est très ténue. Un léger changement de paradigme peut faire de lui, demain, un des hommes les plus honnis de l’Histoire.
Bruno Rondel – Boulevard Voltaire