Avec du tulle et un fer à repasser…

Par essence, le tulle est un tissu féminin, vaporeux, élastique et transparent. L’oeuvre de Benjamin Shine s’imprègne totalement des qualités de ce médium afin de créer des portraits, des visages, des formes. Le processus de création est autant instinctif que réfléchi, le tulle est sculptée, déplacé, pressé, plié, repassé, dans le but de créer le portrait ou la composition finale.
La transparence du tissu permet de jouer avec les tons, les ombres et les reliefs grâce à sa capacité à se superposer et à feindre le mouvement. Ce jeu permet de réaliser des œuvres très réalistes, pouvant s’apparenter de loin à de la peinture.
Benjamin Shine s’adonne aussi à la réalisation de portraits de personnes célèbres en noir et blanc, des réalisations particulièrement inédites comme celle du peintre Rembrandt.

Lartiste a également réalisé pour le Canberra Centre en Australie une oeuvre monumentale intitulée The Dance. Composée de 2000 mètres de tulle, de différentes couleurs et tailles, il façonne sur les murs du centre des visages et corps de danseurs en mouvement. À l’image des coups de pinceaux, les différentes pièces de tulle dialoguent et parviennent à faire transparaître les émotions de ces visages gigantesques.

Il a également participé à l’élaboration d’une collection pour la marque de haute-couture Givenchy. En collaboration avec le directeur artistique de la marque, il a crée une pièce en tulle issue d’une réinterprétation de l’iconographie religieuse, source d’inspiration commune dans la mode (iconographie byzantine chez Dolce & Gabbana en 2013, minimalisme monacal en 2012 chez Givenchy, mais aussi chez Dior, Yves Saint Laurent et Jean-Paul Gaultier.

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