Le Père Linus Clovis dénonce une contre-Eglise révélée au grand jour par le pontificat de François

Le message prophétique de Karol Wojtyla, futur Jean Paul II, à Philadelphie en 1976

 
Voici quarante-et-un ans, le cardinal Karol Wojtila, archevêque de Cracovie qui devait devenir deux ans plus tard le pape Jean Paul II, délivra un message prophétique à Philadelphie, pour le 200e anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique : « Nous sommes aujourd’hui face à la plus grande confrontation historique que l’humanité ait connue. Je ne crois pas que de larges cercles de la société américaine ou de la communauté chrétienne réalisent cela pleinement. Nous sommes face à la confrontation finale entre l’Eglise et la contre-Eglise, entre l’Evangile et le contre-Evangile ». Et d’ajouter, dans cette annonce lancée à son auditoire comme une prophétie apocalyptique au sens originel de « dévoilement » : « Par vos prières et par la mienne, il est possible d’atténuer cette tribulation, mais il n’est plus possible de l’empêcher ». Karol Wojtyla prévenait aussi : « Nous devons nous préparer à de grands jugements dans un avenir assez proche. Des jugements qui exigerons de nous d’être prêts à renoncer jusqu’à nos vies, à offrir nos êtres en dons au Christ et pour le Christ ».
 

Le Père Linus Clovis voit dans « l’anarchie pastorale » le paroxysme de la crise provoquée par la contre-Eglise

 
S’appuyant sur cette prophétie, le Père Clovis a estimé jeudi que l’émergence de la contre-Eglise s’est manifestée lentement mais sûrement au long des dernières décennies mais qu’elle est devenue particulièrement évidente ces dernières années : « Durant le dernier demi-siècle, on a constaté une crise croissante dans l’Eglise née autant d’un défaut d’enseignement clair et ferme que d’un climat de contestation parmi les prêtres, les religieux et les laïcs. De nos jours, la crise a été portée à son paroxysme, si ce n’est à son point de rupture, par le rejet du principe oui/non de Notre Seigneur et l’affaiblissement des règles doctrinales par des pratiques pastorales confuses ». Visant implicitement François, le Père Clovis a dénoncé une « anarchie pastorale » favorisée par un « exercice occulte du pouvoir » au sein même de l’Eglise : réforme de la procédure d’annulation de mariage sans consultation légale du dicastère romain concerné ; critique générale et brutale de la Curie romaine lors d’une homélie de Noël ; purge de membres d’un dicastère minant l’autorité de son préfet, lequel s’était opposé aux innovations attentant aux enseignements sur le mariage comme aux principes de la liturgie ; mise sous tutelle des Frères franciscains de l’Immaculée ; fermeture de la faculté de Melbourne de l’Institut Jean Paul II… Le Père Clovis a déploré qu’en 2015 les fidèles de la paroisse Saint Nicolas de Myre de l’archidiocèse de Dublin aient offert une standing ovation à leur prêtre quand venait de révéler depuis sa chaire qu’il était gay, les appelant à soutenir le « mariage » homosexuel lors d’un référendum sur le sujet.
 

Sœur Lucie, de Fatima : « La bataille finale se déroulera sur le champ du mariage et de la famille »

 
Pour appuyer un peu plus ses propos, le prêtre de Sainte-Lucie a rappelé, fort opportunément, que sœur Lucie, une des visionnaires de Fatima, déclara jadis que « La bataille finale entre le Père et le royaume de Satan se déroulerait sur le champ du mariage et de la famille ». Or, dit-il, « Le mariage et la famille sont la pierre d’angle, la cellule de base de la société ».
 
Et pourtant, « Avec l’acceptation tacite de la contraception et du divorce, les récentes envolées miséricordieuses sur les divorcés remariés civilement, ou l’approbation implicite du ‘’mariage’’ entre personnes de même sexe, la pierre d’angle a été minée et le point ultime a été atteint », a dénoncé le Père Clovis. Ainsi, a-t-il poursuivi, « L’Eglise catholique authentique et la contre-Eglise cohabitent-elles désormais dans le même espace sacramentel, liturgique et canonique ». Mais la seconde, qui s’est renforcée, tente désormais de se faire passer pour la véritable afin d’amener les fidèles à devenir des promoteurs de l’idéologie séculière, celle qui « fait primer les droits de l’homme sur les droits de Dieu par la profanation des sacrements, le sacrilège des sanctuaires » et, a ajouté le Père Clovis dans une dénonciation frontale de l’actuel pontife, par « l’abus du pouvoir apostolique ».
 

Pour le Père Linus Clovis, François a le mérite de « faire exploser » un conflit vieux d’un siècle

 
Pour autant, le Père Clovis a qualifié l’action du pape François « de grande et véritable bénédiction » puisque selon lui les enseignements ambigus du pontife obligent la contre-Eglise à sortir de l’ombre et à apparaître en pleine lumière. Il cite ainsi l’exhortation Amoris Laetitia, « véritable cheval de Troie destiné à détruire l’Eglise » qui selon lui permet de tracer la ligne de démarcation entre Eglise et contre-Eglise, offrant aux fidèles un choix clair au sujet du maître qu’ils désirent suivre. « Un confit occulte, analyse le Père Clovis, a fait rage dans l’Eglise depuis plus d’un siècle. Un conflit explicitement révélé sous le pape Léon XIII, partiellement contenu par saint Pie X, puis qui s’est déchaîné lors de Vatican II. Sous François, premier pape jésuite, premier pape venu des Amériques et premier pape dont l’ordination sacerdotale fut effectuée sous le nouveau rite, il explose littéralement, ouvrant la perspective d’une Eglise plus réduite mais plus fidèle ».

Réinformation.tv

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