Directeur en charge des éditions de Libération, Johan Hufnagel a publiquement dévoilé que son frère travaillait auprès du Premier ministre. La société des journalistes et personnels du journal lui accorde sa confiance, mais se montre vigilante.
Dans une tribune publiée sur le site de Libération le 21 mai, Johan Hufnagel, directeur en charge des éditions du journal, révèle que le directeur de la communication du Premier ministre n’est autre que son frère, Charles Hufnagel.
Si la société des journalistes et personnels de Libération (SJPL) note dans un communiqué cité par l’AFP que ce lien de parenté «peut soulever des questions légitimes», elle assure qu’aucune «interférence» n’a été constatée par le passé de la part de Johan Hufnagel. La SJPL ajoute que ce dernier a promis à la rédaction que cette étanchéité professionnelle serait maintenue. Elle lui exprime par conséquent «sa pleine confiance», tout en restant «particulièrement vigilante».
«Lui, c’est lui, et moi, c’est moi», avance dans sa tribune Johan Hufnagel, jurant n’avoir aucun lien professionnel avec son frère. «Lui fait de la communication politique, moi du journalisme, et le plus loin nous sommes l’un de l’autre d’un point de vue professionnel, le mieux tout le monde se porte. Et cela va continuer», assure le journaliste.
«Durant nos parcours respectifs, nous avons toujours veillé à ériger un mur entre nous. Un double mur pour être exact. Pas d’interférence, pas de discussions, pas d’informations, pas de conseils», explique Johan Hufnagel.
«Je rappelle que la rédaction de Libération est totalement libre», écrit par ailleurs le directeur en charge des éditions, avant de souligner : «Les actionnaires n’interviennent jamais dans la ligne éditoriale, n’en déplaise aux paranoïaques et aux complotistes.»