Gilles Kepel, auteur de Passion française, la voix des cités chez Gallimard (2014), les donne au Nouvel Observateur :
“(…) je crois qu’il y a d’abord l’aggravation de la précarité dans la jeunesse. Il y a aussi le fait qu’en 2012, le rejet de Sarkozy a été très fort et qu’il ne jouait plus ici. Et puis il y a la déréliction de l’image du PS à cause du mariage gay. La Manif pour tous a fourni une possibilité d’identification avec les cathos de droite et anti-gay, par le biais des valeurs, pour s’affirmer français. C’est une mutation significative. Le parcours d’un Omar Djellil, ex-trésorier d’une mosquée marseillaise, ex-membre d’un gang, puis de SOS-Racisme, qui s’affiche désormais avec Jean-Marie Le Pen, aussi déconcertant soit-il, permet de comprendre ce qui se passe de façon plus latente et diffuse. Lui, dans le FN, n’entend pas le propos contre l’islamisation, mais le propos contre l’exclusion.”
Ou comment la défense des valeurs traditionnelles permet d’en finir avec le communautarisme stérile et favorise l’unité nationale…
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