https://www.youtube.com/watch?v=vqJQOMZCiwY
Depuis la reprise de Palmyre par l’armée syrienne, le 2 mars, le documentaire Danser ou mourir ressurgit sur les réseaux sociaux. Diffusé à la télévision néerlandaise avant l’assaut de Daech sur la ville en décembre 2016, il suit le parcours d’Ahmad Joudeh dans des lieux aujourd’hui détruits par l’EI.
«Je danse ou je meurs». C’est ainsi qu’ Ahmad Joudeh, 26 ans, a résumé son état d’esprit face à la caméra de Roozbeh Kaboly. Le reporter néerlandais en a fait le portrait dans Danser ou mourir diffusé en juillet 2016 sur la chaîne néerlandaise Nieuwsuur. Il suit le parcours de ce jeune danseur palestinien qui retourne dans plusieurs villes syriennes de sa jeunesse, dont Palmyre.
À l’époque du tournage, entre mars et juillet 2016, la célèbre cité antique inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité n’était pas encore occupée par Daech. Le chorégraphe a donc pu y improviser plusieurs pas de danse contemporaine dans le théâtre romain, avant que celui-ci ne soit dynamité par Daech, lors de leur deuxième siège de la ville à partir de décembre 2016.
Formé à l’école des arts dramatiques de Damas, Ahmad Joudeh indique au reporter que sa démarche vise à lutter pacifiquement contre l’Etat islamique. «Danser dans le théâtre romain était ma façon de me battre contre Daech. C’était quelque chose de dangereux à faire, nous ne pouvions pas rester plus d’une heure, et il faisait 50°C au soleil. Mais je l’ai fait car je savais que je n’aurai jamais l’opportunité d’y retourner. Et c’est vrai, le théâtre a aujourd’hui été détruit par l’EI. J’ai pleuré pendant deux jours quand j’ai entendu la nouvelle», confesse le jeune homme. 5…)
Grâce à Danser ou mourir, le jeune danseur palestinien a intégré l’académie d’Amsterdam du Dutch National Ballet en septembre 2016, et s’est vu offrir son premier rôle dans le ballet Coppelia.