En fait, on est peinard, pas de président, pas de premier ministre, on est comme quand on était gosse et que nos parents allaient au cinéma, nous laissant avec la baby-sitter qui faisait fumer des joints au chat. Valls, qu’on dit à bout de nerfs, est allé en Afrique, au Mali il a affronté des djihadistes à mains nues afin de canaliser sa rage, avant de grignoter un baobab avec les dents en hurlant. Puis hier, il était au Burkina Faso, un mois après les attentats, où comme d’habitude il a fait un discours mi-Inspecteur Harry mi-Rambo, puis un officiel, par erreur, lui a dit, bonjour M. Macron, et donc Valls l’a tué à gros coups de tête.
Jean-Marc Ayrault, qui est au Quai d’Orsay, n’était pas du voyage, il n’a pas réussi à se réveiller le jour du départ, ce n’est pas le ministre des affaires étrangères, c’est le ministre étranger à toutes les affaires. C’est un emploi fictif, comme le sont ceux de directeur de l’office du tourisme de Kaboul ou de coach sportif pour Edouard Balladur.
François Hollande, lui, est parti à l’autre bout de la planète pour oublier qu’un soir, ivre, il a fait ministres Emmanuelle Cosse et Placé.