Vous avez essayé l’homéopathie, l’acupuncture, l’hypnose, la médecine chinoise mais rien n’y fait? Avez-vous tenté la rigologie? Cette toute jeune discipline veut nous apprendre à «cultiver nos pensées et nos sentiments positifs» à travers un rire jamais forcé comme «outil permettant de se reconnecter, en profondeur et à son rythme, à sa véritable joie de vivre», et par le biais de diverses techniques.
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«C’est drôle et très sérieux», prévient d’entrée la rigologue. Sa discipline, affirme-t-elle, «trouve ses fondements dans les travaux de la psychologie positive et des neurosciences». Les techniques, elles, sont empruntées aux spécialistes du monde entier. Le yoga du rire, venu d’Inde, et qui est la formation initiale de Corinne Cosseron, 100% corporel et basé sur des exercices de mimes visant à faciliter la contagion du rire. Mais aussi le développement de l’humour de soi, l’intelligence émotionnelle, la méditation, les clowneries ou encore la sophrologie ludique sud-américaine.
«Il commence à y avoir des rigologues professionnels»
Cette dernière technique, pratiquée en groupe, fonctionne sur des jeux visant à provoquer le rire, alliés à un travail sur la respiration traditionnelle. «La rigologie suit les traces de la sophrologie», avance Corinne Cosseron. La première a 10 ans, la seconde 40. «Comme pour la sophrologie des débuts, la rigologie a beaucoup été employée en complément d’une autre activité, mais il commence à y avoir des rigologues professionnels», explique la fondatrice. «Ils ne gagneront pas des 1.000 et des 100», avertit-elle cependant.
Au quotidien, les séances «grand public» réunissent plus volontiers des femmes ayant dépassé la trentaine. Les professionnels qui viennent se former à l’école du rire de Corinne Cosseron, eux, viennent «du milieu de la santé, du social, de l’enseignement, de l’entreprise». La formatrice, elle, indique intervenir dans des prisons, des maisons de retraite, auprès d’associations de malades… «C’est une technique qui passe par la joie mais n’empêche pas le sérieux», prévient-elle.
«Nos résultats parlent pour nous»
Pas facile d’être crédible quand on est rigologue? «Nos résultats parlent pour nous», évacue Corinne Cosseron, avançant 100% de réussite ou presque. Face aux efforts des entreprises pour tenter de réduire le stress au travail ces derniers années, son activité a pris un nouvel essor. «Nous faisons souvent de l’événementiel, du teambuilding, des programmes de convivialité au bureau», détaille-t-elle.
La rigologie, cependant, n’est pas la solution-miracle. Si la technique est «drôle, très efficace et très rapide», les effets ne sont pas permanents. «On peut instaurer une communication différente après une session complète, mais les effets durent environ trois mois». Il faudrait donc faire revenir la rigologue au bureau régulièrement pour une bonne cure. «Mais je n’aime pas annoncer ça, ça fait marchand de tapis», assure Corinne Cosseron.
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