Laurent Delahousse, l’arme de séduction massive!

Laurent Delahousse se plaint régulièrement des commentaires le concernant, qui se concentrent davantage sur son brushing plutôt que sur son parcours de journaliste.

Laurent Delahousse, né en août 1969 à Croix (Nord-Pas-De-Calais), est journaliste, réalisateur et animateur de télévision française. Il présente depuis 2007 les journaux de 13h et de 20h du week-end sur la chaine France 2, ainsi que l’émission « Un jour, un destin ». Il a été longtemps en ménage avec la sœur de Tina Kieffer (journaliste à Marie-Claire), Florence. Laurent Delahousse vit aujourd’hui en couple avec l’actrice Alice Taglioni. Il est père de deux petites filles. Il est également le cousin de Mathieu Delahousse, de 4 ans son cadet, journaliste au Nouvel Obs.

Formation

Laurent Delahousse était plutôt parti pour une carrière d’avocat pénaliste. Il est titulaire d’une maitrise de droit des affaires et du travail obtenue à l’Université Panthéon-Assas à Paris. Il est également titulaire d’un DEA de droit privé.

Laurent Delahousse fait ses débuts de journaliste à la radio RTL en tant que stagiaire au service politique.

1996

Il arrive sur le petit écran en rejoignant la chaine LCI. Laurent Delahousse est alors journaliste au service politique et étranger ; dans le même temps il présente également différents journaux et un magazine hebdomadaire du nom de « Hebdo » durant deux ans.

1999

Laurent Delahousse devient rédacteur en chef et présentateur du magazine « De quel droit ? » et « Jour J » sur la chaîneM6. Deux magazines qu’il animera respectivement durant un peu plus d’un an et deux ans.

L’émission « Secrets d’actualité » est également présentée par Laurent Delahousse cette année-là.

2006

Laurent Delahousse rejoint la chaîne France 2, il est aussi présent cette année sur les ondes d’Europe 1 où il anime l’émission « Génération Europe 1 » et « Le club tendances », de 23h à minuit.

Sur France 2, il remplace David Pujadas pour présenter le journal de 20 heures en semaine. 2007

Il devient présentateur et rédacteur en chef des journaux du week-end, toujours sur France 2, le vendredi, samedi et dimanche. Laurent Delahousse remplace alors Béatrice Schönberg (épouse de Jean-Louis Borloo). Un remplacement qui devient définitif lorsque peu de temps après Jean-Louis Borloo est nommé ministre et que sa femme quitte France 2 pour éviter un éventuel conflit d’intérêt.

Laurent Delahousse crée et présente plusieurs magazines comme « 13h15 le samedi », tous les samedis après le journal de 13h. Il anime le magazine politique « Un dimanche de campagne », une émission tournée vers les élections présidentielles diffusée tous les dimanches après le journal de 13H.

En janvier, Laurent Delahousse présente « Un jour, une heure », une émission de documentaires sur des personnalités qui ont marqués l’histoire. En juillet, l’émission sera rebaptisée « Un jour, un destin ». Elle retrace l’histoire et la vie de personnalités publiques (Romy Schneider, Jacques Chirac, François Hollande, Nicolas Sarkozy, Klauss Barbie, etc.).

En juin, la chaine TF1 souhaite faire de Laurent Delahousse le joker de Claire Chazal. Il choisit de continuer à présenter les journaux du week-end sur France 2, TF1 démentira alors avoir démarché Laurent Delahousse. À la suite du magazine « 13H15 le samedi », Laurent Delahousse lance et présente « 13H15 le dimanche » tous les dimanches.

Laurent Delahousse crée la société de production « Magnetto Presse » avec Serge Kalfon et Marc Bergudo.

2010

Laurent Delahousse revend ses 25% du capital de la société « Magnetto Presse » qu’il avait cofondé deux ans auparavant.

Il reçoit le prix Roland Dorgelès dans la catégorie « Télévision » pour son «attachement à la qualité de la langue française ».

2011

Le journal Le Figaro publie un article intitulé « Laurent Delahousse tenu par France 2 ». Le journal explique pourquoi France 2 ne s’inquiète pas des rumeurs selon lesquelles son journaliste vedette devrait rejoindre TF1. Ce dernier n’est pas bloqué personnellement, mais bien à cause de sa société de production qu’il à créée trois ans plus tôt, Magneto presse. Cette société a signé avec France 2 un contrat pour la production d’un certain nombre d‘émission

« Un jour, un destin ». Laurent Delahousse étant le présentateur de cette émission, s’il devait partir pour TF1, Magneto presse devrait verser une importante compensation à France 2.

Plus d’information ICI. 2012

Laurent Delahousse est à nouveau pressenti pour rejoindre TF1. Plus comme « joker », mais bien comme présentateur vedette du 20H en semaine. Cette nouvelle intervient suite au départ de Laurence Ferrari. TF1 et Laurent Delahousse entament alors des négociations, mais cette fois-ci le journaliste vedette de France 2 est conscient de sa valeur. Et c’est la chaîne TF1 qui est obligée de renoncer à Laurent Delahousse. En effet la rémunération du journaliste pourrait coûter un million d’euros par an à TF1. Un million d’euros auquel il faut ajouter les salaires de deux ou trois collaborateurs que Laurent Delahousse veut emmener avec lui sur TF1. Un transfert qui pourrait coûter au total deux millions d’euros par an (source TV Mag). Pourtant, lorsqu’il se confie sur les raisons qui l’ont poussé à rester sur France 2, la question financière est étrangement absente : « J’ai fait le choix de poursuivre la présentation des journaux avec France 2 pour des raisons liées à mon histoire, aux relations que j’ai avec cette rédaction, à la confiance qu’elle m’a apportée mais aussi aux liens que j’ai avec les équipes de 13 h 15 et du magazine Un jour, un destin ».

Laurent Delahousse présente les documentaires « Infrarouge XXL », une nuit complète de documentaires.

Le 21 décembre, Bernard Tapie est l’invité de Laurent Delahousse. Une invitation que les journaux qualifient d’étrange au regard du profil des invités habituels du présentateur. En plein milieu de l’interview, Laurent Delahousse se fait déborder et laisse Bernard Tapie régler ses comptes en direct avec le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, qu’il accuse d’avoir tout fait pour l’empêcher de racheter des quotidiens du Groupe Hersant Media (La Provence, Nice-Matin, var-Matin, Corse-Matin).

2013

Laurent Delahousse et Claire Chazal interviewent François Hollande le 14 juillet à l’Elysée. Lors de cette interview, Laurent Delahousse pose une question au chef de l’Etat qui fera couler de l’encre : « Il y a en France 5 à 6 millions de musulmans, un tiers se déclare croyant, si un parti fondamentaliste et islamiste se créait France quelle serait votre réaction? ». Sur son compte Twitter, le député socialiste Pouria Amirshahi poste ce message: « Il travaille pour qui Delahousse ? Le FN ou Al Qaïda ? (…) Elle ne fait que nourrir les peurs et les fantasmes (…) C’est une question digne de la propagande des groupuscules d’extrême-droite. Au mieux, elle était dérisoire, au pire elle était un élément de plus dans la peur ambiante relayée par les théoriciens de l’invasion ». Une question qui ne manquera néanmoins pas d’être reprise dans beaucoup de grands quotidiens français, et même belge.

2014

Dans Paris Match de janvier, un sondage intitulé « les personnalités favorites des Français » est réalisé. Laurent Delahousse arrive en tête du classement devançant Bixente Lizarazu et Antoine de Caunes.

Rançon du succès, Laurent Delahousse reçoit un « Gérard de la télévision » (cérémonie satirique qui « récompense » les plus mauvais présentateurs), intitulé «l’animateur qui se kiffe tellement que quand il s’approche d’un miroir, il peut pas s’empêcher de lécher son reflet ».

Le 21 septembre 2014, Nicolas Sarkozy choisit le plateau du 20H de Laurent Delahousse pour annoncer son « retour » en politique. Une interview qui fera débat, les internautes jugeant que le présentateur s’est « fait voler son émission par l’ex-président » devant 8,5 millions de téléspectateurs. En témoigne quelques Unes de journaux relatant l’interview : « Delahousse a passé un mauvais quart d’heure face à Sarkozy » (Le Huffington Post), « Laurent Delahousse chahuté par Nicolas Sarkozy » (Ozap), « Laurent Delahousse la risée de Twitter » (Closer.fr),

« Laurent Delahousse n’a pas fait le poids face à Nicolas Sarkozy » (Metronews), « Laurent Delahousse malmené par Nicolas Sarkozy » (Le Journal des femmes). Nicolas Sarkozy a en effet enchaîné les petites piques de ce genre : « Pour me poser une telle question, croyez-vous que je n’ai que deux neurones? ». A la suite de cette interview et des railleries à son encontre, le présentateur postera une photo d’un troupeau de moutons sur son compte twitter, libre à chacun de l’interpréter…

Brigide Bardot, DSK, Sarkozy, Lucchini, Hollande, Mylène Farmer, Céline Dion, David Guetta, Laurent Ruquier, François Fillon : Laurent Delahousse enchaine les entretiens avec les personnalités. Un journaliste qui n’hésite pas à jouer sur l’émotion et l’intime dans des directs en « dévoilant des expériences personnelles ».

Mais le charme ne fait visiblement pas tout. A travers ses différentes interviews, il apparaît que Laurent Delahousse se laisse facilement déborder par des invités à fort caractère, comme Bernard Tapie, Fabrice Luchini, ou encore Nicolas Sarkozy.

Ce qu’il gagne

On estime aujourd’hui le salaire de Laurent Delahousse au minimum à 15 000 € minimum par mois. Cette somme se référant apparemment à son salaire de base sur France 2, ne comprenant donc pas les primes, ni ce qu’il touche grâce à sa société de production.

Il a dit

« Je n’ai ni Dieu ni maitre, mais quelques mauvais génies », Madame Figaro, 2011.

« Votre meilleur souvenir à la tête du 20 Heures ? Les journaux en direct de New York, lors de l’élection d’Obama. Un rêve d’enfant sur le toit de la chaîne CBS », idem.

« Moi j’ai lutté contre la personnalisation, mais forcément on finit par imposer une patte, un ton, une personnalité. », 20 minutes, 2012.

« Mon mot-clé est la liberté. Je l’ai eue et l’ai encore pour faire évoluer le journal. Le jour où le curseur d’évolution sera arrivé à son seuil économique ou éditorial, où j’aurai le sentiment de ne plus rien apporter de plus en termes d’écritures nouvelles ou de ton, alors je passerai à autre chose », Le Monde, 2013.

« Je veux rester libre, prendre du plaisir, créer et inventer », idem.
« Je savais avant que j’allais être critiqué. Je savais que les hommes de gauche allaient me dire que j’étais trop à droite et que les hommes de droite allaient me dire que j’étais trop à gauche. Ce type d’interview est forcément l’objet de critiques (…) Mon rôle est d’être le révélateur de ce que la personne est et est venu faire à un moment donné. Nicolas Sarkozy était venu nous raconter quelque chose. Je pense qu’il l’a fait, que les gens ont pu se faire une idée de ce qu’il était, s’il avait changé, pas changé… » (suite à son interview de Nicolas Sarkozy), Europe 1, 2014.

« J’adore aller au plus près des gens qui font l’actu, faire de l’immersion humaine », Moustique.be, 2014.

« Je lutte contre la tentative journalistique de tout décoder », idem.

Ils ont dit

« Le sexe, c’est la base de tout, et vous, vous provoquez ça, Monsieur Delahousse, chez les femmes et chez les hommes (…) Vous êtes un événement, monsieur Delahousse. Pujadas, dans un côté plus minimaliste – et pas qu’à cause de la taille -, lui, le fait sobre. Mais vous c’est autre chose, vous avez donné un ton… C’est pour ça que TF1 cherche à vous recruter… Restez sur cette chaîne publique », Fabrice Lucchini sur le plateau de Laurent Delahousse, 2012.

« Un poids lourd du PAF aussi omniprésent que discret », VSD, 2014.

« Au fil des années, son ton, son phrasé, sa voix, ses interviews du week-end (souvent plus proches de la conversation que de l’interview classique) et sa façon de se mettre parfois en scène ont séduit les téléspectateurs », Le Figaro, 2014.

Sa nébuleuse

Fabrice Puchault, directeur d l’unité documentaire de France 2. Mathieu Delahousse, son cousin. David Pujadas. Béatrice Schönberg (épouse de Jean-Louis Borloo). Claire Chazal.

Lu sur L’OJIM

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