Le général de Villiers publie son livre “Servir” et livre ses réflexions sur l’état de nos armées, qui ne cesse de se dégrader.
Situation alarmante, confirmée par diverses sources.
Les politiques ont sacrifié notre outil de défense alors que la menace n’a jamais été aussi forte depuis la chute du mur de Berlin.
Avec 32 milliards de budget, l’armée française ne peut plus faire face à sa mission de défense et de protection de la nation.
A titre de comparaison, la France consacre 730 milliards à son budget social.
Alors qu’il promettait de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025, la première décision d’Emmanuel Macron a été de rogner 850 millions dans le budget des armées. C’est dire quel crédit il accorde à nos soldats !
Il faudrait une augmentation de 2 milliards par an pour atteindre l’objectif de 2% en 2025, soit 50 milliards. A peine élu, Macron le baisse de 850 millions !
Dans le même temps, l’AME qui soigne les sans papiers coûte 1 milliard par an !
Et les 20 000 mineurs isolés arrivés en France en 2017, coûtent aussi 1 milliard.
Combien en 2018 ? 30 000 mineurs isolés ?
Pour les migrants, l’argent coule à flots ! Mais nos soldats assurent leur mission au péril de leur vie avec des matériels vieux de 40 ans !
Voici quelques chiffres effarants, pour une armée qui se veut encore de première catégorie, et qui illustrent l’ampleur du désastre. Extraits :
Le budget des armées est passé de 5% du PIB en 1964 à 1,5% en 2017 !
Entre 2008 et 2014, l’armée a perdu 40000 postes de militaires.
50 formations de l’armée de terre ont été dissoutes.
17 bases aériennes ont disparu.
20 navires ont été désarmés.
Les KC135 ravitailleurs volaient déjà il y a 50 ans.
Les blindés ont 30 ans de moyenne d’âge.
60% des véhicules envoyés en Opex ne sont pas blindés !
“Il est arrivé plusieurs fois au Sahel, que nous soyons incapables de suivre un groupe de terroristes par manque de drones”.
“Ou d’avoir “marqué” l’objectif, mais de ne pas être en mesure de le neutraliser, par manque d’appui aérien disponible ou faute d’hélicoptères pour transporter les forces spéciales”, nous dit le général de Villiers.
Nos soldats font la guerre sans moyens !
De plus, les engagement tous azimuts décidés par les politiques “dépassent nos capacités d’un tiers” !
30 000 soldats sont en posture opérationnelle. Levant, Sahel, Liban, RCA.
Un ratio exceptionnel, qui fait de l’armée française la deuxième puissance occidentale sur le terrain.
Il ressort également de l’audition du Chef d’état major de l’armée de l’air par la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale que l’état de notre aviation militaire devient inquiétant.
“Le déficit en commandos de l’air s’aggrave. 70 % des fusiliers-commandos militaires du rang ne renouvellent pas leur contrat et quittent l’institution”.
“Le nombre de pilotes de chasse, particulièrement mis à contribution, ne suffit pas à soutenir l’engagement actuel dans la durée”.
“Les ventes de Rafale ont entrainé une « évaporation » des meilleurs mécaniciens au profit des pays acheteurs”.
“Le « déclassement » guette l’Armée de l’air. L’avion de chasse F-35, avion de chasse de dernière génération qui entre en service dans plusieurs armées de l’air européennes mais aussi en Australie constitue l’une des illustrations de ce risque de déclassement par sa discrétion et ses capacités de connectivité. Pour ne parler que de la RAF, elle aligne aujourd’hui 14 MRTT (Airbus A330 ravitailleur) quand la France n’en attend que 12 dont seulement 9 de commandés et aucun de livré” !
“L’Armée de l’air ne dispose que de 4 AWACS quand la RAF en aligne 6 ! Enfin la flotte de combat de la RAF disposera sous peu d’avions de quatrième et cinquième génération quand son homologue française sera plutôt composée d’appareils de génération antérieure (Mirage 2000 et Rafale)”.
Et au niveau de la maintenance des avions, c’est un véritable désastre.
Sur la base aérienne d’Orléans, récemment, la disponibilité avions était la suivante :
“Sur onze A 400 M en parc, au maximum quatre sont disponibles. Quant aux Hercules C 130, sur quatorze en parc, il n’y en a que deux ou trois de disponibles” !
Comment ravitailler nos soldats à des milliers de kilomètres de la métropole dans ces conditions ?
Quant à la Marine nationale, son unique porte-avions est en grande révision pour 18 mois.
Le fleuron de notre Marine fait la guerre à mi-temps !
Il paraît que la France, qui a le deuxième domaine maritime du monde, n’a pas les moyens de s’offrir un deuxième PA qui coûte 3 milliards et a une durée de vie de 40 ans.
Mais elle dépense chaque année 730 milliards en social qu’elle partage avec toute la planète, soit l’équivalent de 243 porte-avions par an ! Cela prouve le total désintérêt des politiques pour les armées.
Le constat est accablant : l’effondrement de notre défense est monumental, alors que nos soldats n’ont jamais été autant sollicités sur tous les fronts, intérieur comme extérieur.
La France est tellement ruinée avec ses 2000 milliards de dettes, plus de 30 000 euros par citoyen, qu’elle n’a plus les moyens d’assurer sa défense, alors que l’ennemi est maintenant à l’intérieur de nos frontières.
Une immigration de masse de déshérités, sans qualification et assistés pour la plupart, a englouti des centaines de milliards qui nous font défaut aujourd’hui.
L’immigration, qui absorbe 3 points de PIB depuis des décennies, a plombé le niveau de vie. Elle coûte deux fois plus cher en social que sa contribution au PIB.
Tout s’effondre, l’armée, la police, l’enseignement, l’hôpital, les services publics.
C’est le nivellement par le bas.
Il suffit de regarder l’état de nos routes pour constater que la France est sur la voie de la tiers-mondisation à très grande vitesse.
Et comme il arrive des centaines de migrants chaque jour, nous n’avons encore rien vu du naufrage qui s’annonce.
Jacques Guillemain – Riposte laïque