Le crime était presque parfait ! Une jolie fleur dans une peau un peu vache disparaît au sortir d’un restaurant, en plein Paris. La jolie fleur, c’est Iris (Charlotte Le Bon), la « femme » d’Antoine Doriot (Jalil Lespert), un riche banquier. Une « disparition » sur commande suivie d’une demande de rançon. Vrai-faux enlèvement ? Le mari semble effondré. La police enquête…
Rapidement, les soupçons se portent sur Max (Romain Duris), mécano endetté ayant un compte largement déficitaire et en rouge dans la banque d’Antoine Doriot. Et si tout cela n’était qu’une belle entourloupe dont Max serait le pigeon idéal ? D’autant plus que la poisse s’acharne sur lui comme le mildiou sur la pomme de terre notamment lorsqu’il découvre le cadavre d’une femme qui devrait être Iris mais qui n’est pas l’Iris qui lui avait proposé un marché. C’est sûr, il y a du louche là-dessous. De là à comprendre qu’il s’est fait entuber en beauté, il n’y a qu’un pas. Surtout lorsqu’il découvre que son « Iris », pensionnaire d’un club échangiste tendance sado-maso pour VIP huppés qui n’a rien d’un club de tricot pour insomniaques, est bel et bien vivante. Bref, tout ça sent le brie faisandé et l’ombre d’un doute qui plane.
Faux semblant ! Un crime maquillé comme une déclaration de patrimoine d’un ministre, une femme fatale ayant plus de sex-appeal que Martine Aubry, un vrai-faux coupable : sur un scénario aux vagues allures d’un Sueurs froides hitchcockien mâtiné de « 50 nuances de Grey », Jalil Lespert signe un suspense machiavélique du genre labyrinthe de fausses pistes hélas trop vite éventées et teinté de « scènes » à faire rougir les pensionnaires d’une maison close. Au final, un thriller du « samedi soir » tortueux et tordu qui n’est autre que le remake de Chaos (1999), du réalisateur japonais Hideo Nakata, film inédit en France.
Pierre Malpouge – Présent