Nicolas Hulot avait annoncé sa démission du gouvernement en dénonçant le pouvoir des lobbys. Après le remaniement, c’est une ancienne de chez Danone, Emmanuelle Wargon, nommée au secrétariat d’Etat à l’écologie, qui suscite la polémique. Journaliste d’investigation et collaboratrice du journal Le Monde, Stéphane Horel enquête depuis plus de dix ans sur le lobbying et les conflits d’intérêts secouant la classe politique. Avec Stéphane Foucart, elle est à l’origine de la série sur les « Monsanto Papers » : une enquête très fouillée sur les stratégies et les méthodes discutables mises en place par Monsanto pour défendre à tout prix son produit très controversé, le glyphosate.
Elle publie une enquête dont le titre fait froid dans le dos : « Lobbytomie » aux éditions La Découverte. Au fil de 400 pages, elle décrit comment les lobbys sont devenus des acteurs incontournables de la vie démocratique en dépit d’une quelconque légitimité électorale. Des acteurs funestes nous éloignant de la démocratie vers une nouvelle ère qu’il nous reste encore à nommer, et où Coca-Cola, Bayer, British American Tobacco, Exxon et d’autres règnent en maîtres, sans peurs et sans reproches.