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Bernard Zeller est le fils du général Zeller, un organisateur du putsch des généraux d’Alger avec notamment le général Salan. Et c’est à ce dernier que s’intéresse Bernard Zeller à travers un ouvrage intitulé “Salan, qui suis-je ?” L’auteur nous permet de suivre un destin exceptionnel qui démarre de Saint-Cyr en 1917 jusqu’à la résistance militaro-civile au lâchage de l’Algérie française, des rapatriés et des Harkis.
Raoul Salan (1899-1984): «Je suis le chef de l OAS. Ma responsabilité est donc entière. Je la revendique […]. Je n ai de compte à rendre qu à ceux qui souffrent et meurent pour avoir cru à une parole reniée et à des engagements trahis.» (Extraits de la déclaration de Raoul Salan à son procès, le 16 mai 1962.) Un vers de Baudelaire ouvre les mémoires inachevés de celui qui incarnera le combat pour l Algérie française: «J ai plus de souvenirs que si j avais mille ans.» Ce «Qui suis-je?» Salan permet de suivre son exceptionnel destin. Admis à Saint-Cyr en 1917, il choisit l infanterie coloniale. Les combats de novembre 1918 marquent pour la vie ce jeune officier. Détaché dans l administration coloniale en Extrême-Orient (1924-1937), il sort de la tourmente de 1940 avec trois citations. En 1944-1945, du débarquement en Provence à l Allemagne, il mène ses troupes jusqu à la victoire. En Indochine, aux côtés de Leclerc, en 1945, puis de De Lattre, en 1951, il défend ce pays qu il a bien connu dans l entre-deux guerres. Il y affronte un ennemi implacable: le Viet Minh. En Algérie, de 1957 à 1958, il combat un autre ennemi: le FLN, et rétablit une situation compromise, non sans échapper à un attentat politique (affaire du bazooka). En mai 1958, il couvre une révolte patriotique contre la IVe République, appelant le général de Gaulle au pouvoir pour sauver l Algérie française. Nommé gouverneur militaire de Paris en 1959, le général Salan s inquiète des ambiguïtés algériennes de la politique gaullienne. En avril 1961, il s associe à un coup d État militaire qui échoue. Il plonge alors dans une résistance militaro-civile, l OAS (Organisation de l armée secrète), qu il conduit jusqu à son arrestation en 1962. Condamné à la détention perpétuelle, il échappe à la peine de mort. Libéré en 1968, il se retire avec sa famille et recouvre tous ses droits. Jusqu à sa mort, il n oubliera ni ne pardonnera la liquidation tragique de l Algérie française.