Philippe Halsman. Étonnez-moi!

Dans la publicité, sur les pochettes de CD, dans les portraits des magazines ou tout simplement dans les photos de vacances devant la Tour Eiffel, impossible de passer à côté des clichés de personnes bondissantes, symbole par excellence du bonheur de vivre. Cette idée de mise en scène photographique est loin d’être nouvelle. Elle s’inspire d’une technique des années 50, baptisée “jumpologie” et dont la paternité revient à Philippe Halsman, photographe mis à l’honneur par le centre d’art du Jeu de Paume.

Du 20 octobre 2015 au 24 janvier 2016, c’est effectivement l’un des plus grands photographes du XXe siècle qui est au cœur de l’exposition “Philippe Halsman. Étonnez-moi!”. 300 images exclusives et documents originaux (planches et tirages par contact, épreuves préliminaires, photomontages, originaux et maquettes) ont été réunis pour retracer la carrière du photographe américain d’origine lettone. De ses débuts à Paris à son apogée à New York, l’exposition met en lumière sa démarche atypique et innovante.

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Tout au long de sa vie, Philippe Halsman n’aura de cesse de questionner son art et de repousser les limites de son médium. Il s’est illustré non seulement par sa parfaite maîtrise des techniques photographiques, mais également par la diversité de ses champs d’activité (portraits, mode, reportages…). L’artiste fera surtout succomber les stars de son époque au phénomène de la “jumpologie”, dont il est le concepteur. Pour le photographe, “lorsque vous demandez à une personne de sauter, son attention est essentiellement portée sur l’action de sauter et le masque tombe, révélant la vraie personnalité”. Cette technique ludique lui aura permis de réaliser des portraits plus naturels et spontanés.

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L’exposition “Philippe Halsman. Étonnez-moi!” se divise en quatre sections qui se concentrent sur des périodes marquantes de la vie du photographe et de ses œuvres. Tout commence dans le Paris des années 30, où cet autodidacte entame sa carrière de photographe, développe une importante culture visuelle et s’inspire de différentes techniques et esthétiques de la période telles que celles de la Nouvelle Vision.

À son arrivée à New York avec sa famille, en 1940 pour fuir l’invasion allemande, il travaille pour de nombreux magazines américains, dont Life -le premier magazine illustré uniquement par la photographie. Il y réalisera 101 couvertures. Ses portraits de célébrités telles que Marilyn Monroe, Brigitte Bardot, Albert Einstein ou Richard Nixon feront sa notoriété.

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Toujours en quête de nouvelles expérimentations, Philippe Halsman se lancera alors dans diverses mises en scène, et donne naissance à des “picture stories”, des scénarios fictifs accompagnés d’images arrangées suivant un système de narration. Sans oublier, l’art de la “jumpologie”, dont les clichés sont regroupés dans un ouvrage intitulé le “Jump Book”.

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(Illustration: Marylin Monroe et Philippe Halsman)

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