Mort au sommet ! Des à-pics vertigineux, des crevasses sans fond à franchir sur des échelles branlantes : partir à l’assaut de l’Everest, le plus haut sommet du monde qui culmine à 8 848 mètres – quasiment l’altitude de croisière d’un Boeing 747 –, n’a rien d’une promenade de santé ni d’une sortie dominicale pour louveteaux ayant besoin de se dégourdir les varices. L’Everest, c’est pas du Ballon des Vosges. La grimpette est rude, plus périlleuse qu’une épreuve de Fort Boyard, et mieux vaut être un alpiniste aguerri qu’un joggeur du dimanche pour l’entreprendre.
Le 10 mai 1996, lors d’une matinée ensoleillée et après deux mois de préparation pour atteindre le camp de base, s’acclimater à la très haute altitude, au froid extrême et à la raréfaction de l’air, Rob Hall (Jason Clarke), responsable et guide prudent de l’agence néo-zélandaise Adventure Consultents, et Scott Fischer (Jake Gyllenhaal), alpiniste et patron de l’agence Mountain Madness de Seattle, mènent leurs équipes respectives de « touristes » dans la partie finale de l’ascension.
Le ciel est beau et les paysages, plus grandioses qu’une boîte à chaussures de nain de jardin, sont époustouflants. Les cordées se suivent quand soudain l’aventure tourne au vinaigre. Dame nature étant seule maîtresse des lieux, un orage d’une rare violence, suivi d’une tempête de neige, éclate. Un vent glacial à décorner les escargots s’abat sur les grimpeurs qui, comme un cochon sentant venir la hache qui le transformera en charcutaille, détalent.
Confrontés aux éléments déchaînés, affrontant des obstacles quasiment insurmontables, ils entament une lutte acharnée pour la survie, tandis qu’au camp de base l’angoisse devient palpable de minute en minute. Tous ne redescendront pas. Quant aux survivants, ils garderont à vie les marques de cette tragédie dans leurs chairs…
La neige en deuil ! S’inspirant de l’histoire vraie et dramatique survenue à ce groupe d’alpinistes chevronnés, le réalisateur Baltasar Kormàkur signe un film « catastrophe » vertigineux, spectaculaire et impressionnant à vous « congeler » au fond de votre fauteuil. Petits mollets s’abstenir !
Pierre Malpouge – Présent