Vous publiez! Vous êtes aimés! En tant que tels vous subissez aussi invectives et procès! Mais vous n’existez pas! Encore moins, pour vos con(s)-frères! Bannis des expositions, des réunions, des bobo-salonnneries du temps, etc. Une fois de plus, vous n’êtes pas conviés à une réunion de dessinateurs de presse, et plus encore, en ce haut lieu de la bien-pensance gribouilleuse que sera le colloque Le dessin de presse dans tout ces états qui se tient le 21 septembre 2015 in Paris (pour la paix!), avec notre fric, puisque sponsorisé par Le Conseil Economique. C’est dommage, vous allez rater la table ronde sur L’image et le sacré dans les trois grandes religions monothéistes… Ensemble, avec Plantu, le dessinateur officiel du pouvoir en place, ils vont décréter de “ce qu’on peut dire aujourd’hui, ce qu’on ne peut pas dire, jusqu’où on peut aller, quelle est la ligne rouge”, a expliqué Plantu. Et vous ne pourrez rien décréter!
Effectivement, avec de tels représentants: le dessin de presse est en très mauvais état, ne défendant surtout plus la liberté d’expression, il est asservi à la propagande avec phylactères en novlangue et quand on lit leur verbiage et la liste des invités, c’est fort bien que vous soyez ailleurs! Au moins, c’est digne. Gloire à vous! (NDLR)
“Huit mois après l’attaque meurtrière contre Charlie Hebdo, une quinzaine de caricaturistes, dont Plantu, le Suisse Chappatte, l’Israélien Kichka et le Palestinien Khalil, s’interrogeront, lundi, aux côtés d’intellectuels et de juristes sur la situation du dessin de presse lors d’un colloque à Paris.
“Huit mois après l’attentat contre Charlie Hebdo, je n’ai toujours pas réalisé qu’on puisse être assassiné parce qu’on a fait des petits dessins”, a déclaré vendredi le dessinateur Nicolas Vadot, qui travaille pour la presse belge, lors d’une conférence de presse présentant l’événement.
Avec une quinzaine des ses confrères, il participera au colloque “Le dessin de presse dans tous ses États”, organisé au Conseil économique, social et environnemental (Cese) par “Cartooning for peace”, l’association fondée en 2006 par Plantu, caricaturiste au quotidien Le Monde.
“Cette rencontre va nous faire réfléchir sur ce qu’on peut dire aujourd’hui, ce qu’on ne peut pas dire, jusqu’où on peut aller, quelle est la ligne rouge”, a expliqué Plantu.
Des débats et des tables rondes auront lieu tout au long de la journée qui sera relayée sur l’antenne de France Culture. Des caricaturistes mettront leurs dessins en ligne sur le site de la station.
Le cadre juridique et légal de la liberté d’expression sera présenté par Jack Lang, présent en tant que juriste, et Me Georges Kiejman, qui avait été l’avocat de Charlie Hebdo lors du procès concernant les caricatures de Mahomet.
Une table ronde sera consacrée à la relation entre l’image et le sacré dans les trois grandes religions monothéistes et une autre à la circulation des images sur internet et à son impact sur le travail des dessinateurs.
Parmi les invités figurent l’Israélien Kichka et le Palestinien Khalil, la dessinatrice vénézuélienne, Rayma, ou encore Zunar, un dessinateur malaisien qui encourt 43 ans de prison dans son pays pour avoir publié sur twitter des dessins dénonçant la corruption du gouvernement malaisien.”
