Constatant que les conditions nécessaires à l’union des droites (“que l’UMP ait un fonctionnement un peu démocratique pour la désignation de ses candidats” et “qu’elle cesse son déni du Front national”) ne sont pas réunies, Alain Dumait a décidé de présenter une liste “indépendante” aux élections sénatoriales parisiennes du 25 septembre 2011 avec, entre autres, Michèle Griotteray, fille du résistant et co-fondateur de l’UDF Alain Griotteray, Christian Lambert, ancien ambassadeur de France et Annie Philippon, secrétaire départementale du FN pour Paris. A Minute de mercredi, il explique “[militer] » depuis 16 ans “en théorie et en pratique, pour une « entente à droite » qui passe évidemment par une dédiabolisation du FN”. Ce “libéral de longue date”, maire du 2e arrondissement de Paris de 1983 à 1989, co-fondateur de Contribuables associés et des 4 Vérités (par ailleurs actionnaire majoritaire des Nouvelles de France) s’engage dans la même veine à “soutenir par [son] vote le renouvellement d’un président de droite à la tête de la Haute Assemblée”.
Un programme vraiment de droite. Alain Dumait demande “la réforme des modes de scrutin, avec un recours accru au système de la proportionnelle” qui permettrait enfin aux “15 à 20 % des électeurs” parisiens qui “ne sont actuellement pas représentés, ni au Conseil de Paris, ni à l’Assemblée, ni au Sénat, ni au Conseil régional” de l’être. Partisan de “l’extension de la démocratie directe” et du “droit d’imposer des consultations issues d’initiatives populaires” aux élus, il défend “une gestion des finances publiques sans recours aux déficits, avec un plan de remboursement progressif de la dette publique”. Concernant la capitale, il souhaite “élargir l’expérience du quartier Montorgueil Saint-Denis (25 hectares)”, dont il est « l’inventeur », “à l’ensemble du centre historique”, soit “200 hectares”. “A l’intérieur de ce centre historique” qu’il situe “entre le boulevard Saint-Germain et les grands boulevards”, “les piétons doivent avoir la priorité, sans que cela empêche la circulation de desserte mais en décourageant la circulation de transit”, expose-t-il. Hostile au “[saucissonnage] » de l’espace public entamé par Bertrand Delanoë, Alain Dumait préconise le creusement d’un “réseau de voirie souterraine” pour désengorger l’espace public et “à péage” afin de confier son financement et sa gestion au privé, sans que le contribuable n’ait à débourser un centime. Il promet d’agir pour “que l’on démolisse les bâtiments les plus laids de la capitale, en général construits juste après la Deuxième Guerre mondiale” et “que l’on plafonne le budget de l’effort social du département”.
Alain Dumait assure à Minute être soutenu publiquement par le FN mais aussi par “des élus et des grands électeurs de l’UMP” dont il ne peut donner les noms “pour cause d’omerta”.
L’entretien est à lire en intégralité dans Minute n°2530 du mercredi 21 septembre 2011.