Les trois fugitifs liés aux attaques de jeudi à Barcelone et à Cambrils auraient bénéficié du Revenu minimum d’insertion (RMI) pour au moins 2016, confirmé par une source de la Generalidad digne de foi. Ce sont Mohamed Hychami, Younes Abouyaaqoub, résidents de Ripoll, et Saïd Aallaa, de Ribes de Freser. Les trois jeunes sont d’origine marocaine et âgés de 24, 22 et 18 respectivement.
Saïd Aallaa est né à Naour (Maroc) en août 1998, de sorte qu’il aura 19 ans cette année et n’aurait pas d’antécédent judiciaires pour des infractions terroristes.
Mohamed Hychami et Younes Abouyaaquoub, âgés de 24 et 22 ans, respectivement, sont nés dans la même ville du Maroc, Mrirt et leurs parents sont domiciliés à Ripoll, au moins depuis 2006. Aucun n’a eu jusqu’à hier une histoire en rapport avec le terrorisme .
Le revenu minimum d’insertion est une aide économique pour les personnes qui ne disposent pas de moyens suffisants pour répondre aux besoins essentiels de la vie, tout en offrant une insertion sociale et professionnelle. La durée de la prestation est de 12 paiements mensuels, extensibles aux années suivantes.
Le montant de la prestation varie de 105,93 euros par mois à un maximum de 645,30 euros par mois, selon le nombre de membres du noyau familial. Il existe également des aides complémentaires au revenu minimum d’insertion dans les cas comme avoir des enfants de moins de 16 ans ou handicapés.
Selon la même source, au moins deux des terroristes morts ont reçu, en plus de l’aide sociale, 200 autres euros pour payer leur loyer. On ne leur connaît pas d’autre moyen de revenu reconnu, parce qu’ils ont officiellement survécu à l’aide provenant du gouvernement catalan.
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Cette affaire rappelle l’affaire des derniers détenus par les forces de sécurité à Vascongadas en raison de leur relation présumée avec le terrorisme jihadiste, qui recevaient une assistance sociale du gouvernement et des institutions basques. Parmi eux, Saïb Lachhab a été détenu à Vitoria et était bénéficiaire de subventions qu’il continuait de percevoir après sa mort en Syrie en mars 2014 a déclaré El Confidencial.
C’était un Marocain de 41 ans qui est rentré en Espagne de Syrie et une femme de 36 ans de nationalité espagnole qui voulait rejoindre les rangs de l’Etat islamique
Dans son Ordonnace, le magistrat justifie sa décision en raison du risque de réitération délictueuse et du mauvais enracinement de Saib Lachhab à Vascongadas bien que, selon Velasco textuellement, «le détenu vive d’aides publiques». Le juge note son expérience dans les guerres de Tchétchénie, ses connaissances pour falsifier les cartes et qu’il avait 9 000 euros pour aller en Syrie.
Selon les sources de la police, Saib Lachhab percevait 625 euros du revenu minimum garanti (RGI) en vigueur au Pays Basque et 250 euros d’APL. Entre août et décembre, il a reçu 900 euros par mois de Fremap pour un arrêt de travail.[note perso 1]
Les sources susmentionnées ont expliqué à Europa Press qu’au moins cinq cas recensés au cours des dernières années de détenus pour délit en relation avec le jihadisme dans les Vascongadas vivaient en grande partie grâce au soutien du Revenu Minimum Garanti et à d’autres formes d’aide au paiement de leur loyer. Samir Mahdjoub est un Algérien de 44 ans qui a été arrêté par la Guardia Civil à Bilbao le 14 février, accusé d’exalter, d’auto-endoctrinement, de capter et de diffuser de la propagande de Daesh. Les sources susmentionnées ont déclaré qu’il a reçu 650 euros de Revenu Minimum Garanti et 250 des aides au logement entre 2011 et 2013.
Un cas paradoxal, celui du Marocain Redouan Bensbih, âgé de 26 ans. Il est décédé en Syrie en mars 2014 et a reçu une assistance sociale à partir de septembre 2009, notamment 836 euros de Revenu Minimum Garanti mensuel, somme qu’il a continué à recevoir lorsqu’il a fait ses allées venues continues vers cette communauté autonome à partir de 2013.
Redouan Bensbih a continué à percevoir la subvention pour les personnes ayant des ressources limitées même après être décédé en Syrie en profitant du fait que le système du Service de l’emploi basque (Lanbide) n’a reçu aucune notification de son décès.
::. Environ 900 euros par mois en moyenne .::
Un ami de ce dernier est Ahmed Bourguerba, un Algérien âgé de 31 ans basé à Bilbao et détenu par l’Ertzaintza le 22 juillet 2015. Il a récemment été condamné à trois ans et demi de prison pour endoctrinement au terrorisme djihadiste, moment où il a cessé de percevoir le Revenu Minimum Garanti. Bouguerba a reçu jusque là 625 euros plus 250 euros supplémentaires d’APL depuis 2011, quand il était âgé de 26 ans.
Un autre cas notoire celui de Mehdi Kacem, arrêté par la police nationale le 16 janvier. L’aide dans ce cas a été acheminée par l’ONG Kolore Guztiak, une association subventionnée à cette fin par la Diputación de Guipúzcoa, recevant près de 800 euros.
Ce marocain a déclaré en témoignage dans un rapport pour «Noticias de Guipúzcoa» le 12 mars 2015. À l’époque, il avait 24 ans et était passé de SDF à se battre pour le titre de champion de boxe dans cette province. Il a également fait des stages dans une plomberie à Errenteria. « Je suis très occupé et la boxe m’aide à me détendre, c’est une aide formidable », a déclaré ce jeune homme arrêté dans le quartier Polloe de San Sebastian grâce à une opération de police, avec des informations de la CNI et de la Direction générale de la surveillance Territoire (DGST) du Maroc.