Tout commence autour d’une bouteille de vin blanc mystérieusement défectueuse, que Jonathan Nossiter, cinéaste cosmopolite amoureux du vin (ou globe-trotter œnologue amoureux du cinéma) rapporte un beau jour à son caviste parisien préféré. C’est le point de départ d’un long voyage et d’une intense réflexion autour de cet objet si particulier qu’est le vin. Nossiter visite les caves et les plus grandes tables de Paris, nous convie à une dégustation à l’aveugle dans le sud du Brésil, et nous emmène surtout à la rencontre des vignerons de la Bourgogne, ahurissants personnages, farouches paysans et vrais seigneurs de la vigne.
De rêveries proustiennes en dialogues sur le vif autour d’un gargantuesque repas, de réminiscences cinématographiques en plongées au cœur du fameux terroir français, de coups de gueule contre les « critiques de vin » en pâmoisons devant les plus belles bouteilles, une question en forme de fil rouge : Comment parler du vin ? Dans ce liquide « divin » autant que terrien, insaisissable et saisissant, Nossiter voit la quintessence de notre humanité, de notre mémoire, de notre identité. Mais le vin est aussi, en ces temps de mondialisation, un enjeu politique et culturel majeur. Enjeu de toutes les passions, de tous les snobismes, de toutes les rivalités – enjeu de tous les pouvoirs. C’est à la recherche de ce Graal (in vino veritas) que nous entraîne ce livre pareil à nul autre, profond et léger comme un Gevrey-Chambertin 2004 – ou comme certaine mystérieuse bouteille de vin blanc&hellip.