À plat ventre devant l’idéologie bruxelloise, les peuples d’Europe ont perdu toute fierté. Qui sonnera le réveil ? Mercredi 1er juillet, un projet de loi relatif au droit des étrangers en France est arrivé en commission à l’Assemblée nationale. Son objectif ? Accorder (encore) plus de droits aux étrangers, qu’ils soient entrés en France de façon légale ou illégale. En ces temps de migrations clandestines effrénées aux portes de Calais ou de Lampedusa, il fallait oser : le gouvernement l’a fait !
Nicolas Sarkozy avait inauguré le « contrat d’accueil et d’intégration » d’une durée d’un an ; Bernard Cazeneuve se fait encore plus généreux et le remplace par un « parcours d’accueil et d’intégration » pouvant aller jusqu’à 5 ans.
De l’accueil au parcours, l’objectif est d’inciter à l’intégration en offrant plus de temps à l’étranger pour se sentir chez lui. Ce dernier se voit donc gratifié d’une carte de séjour pluriannuelle valable 4 ans (après 12 mois de séjour, le compte est bon).
Adieu, donc, les queues interminables pour nos demandeurs de titre devant les préfectures, forcement humiliantes et par trop voyantes… Place aux formations linguistiques et civiques (Cé kikipaye ?) et clés de la réussite du projet de loi : le « recoupement des fichiers des administrations » (comme quoi certains fichiers peuvent être utiles !), notamment celles qui accordent des prestations sociales. De quoi rassurer le contribuable moyen quant à la fraude… Nous voilà soulagés. Ou anesthésiés ?
Valls et son gouvernement ne font que poursuivre le chantier engagé par Nicolas Sarkozy et la mise en place d’une « immigration choisie ». Parler d’immigration et choisir le tri sélectif pour enfumer l’électeur lambda un brin excédé par le sujet… Tour de passe-passe politique d’une politique UMP et PS en parfaite harmonie lorsqu’il s’agit d’appliquer la discrimination positive.
Valls espère ainsi distribuer 10.000 titres pour les jeunes diplômés, ingénieurs, scientifiques, chercheurs… Adieu, le plombier polonais, vive le médecin marocain, et n’allez pas lui objecter que votre fils redouble (triple ?) sa première année de médecine pour cause de numerus clausus en dessous du seuil des vraies réalités en France ! Faire venir les meilleurs de loin au détriment des nationaux, ou la doctrine idéologique dans toute sa consternante débilité.
Ce projet de loi, dans sa rubrique « Savoir éloigner dans le respect des droits », entend mettre un coup d’arrêt à la crise migratoire actuelle. Écran de fumée et contorsion pitoyable. Ainsi, le préfet pourra interdire pendant 3 ans le retour en France d’un étranger ressortissant européen (?) ayant troublé gravement l’ordre public.
Mais pour TOUS les étrangers en situation irrégulière et d’OÙ qu’ils viennent (!), le projet de loi fait de l’assignation à résidence la règle, et de la rétention administrative (centre fermé) l’exception. Bernard Cazeneuve avait déjà fait récemment le déplacement pour serrer la main des immigrés clandestins ; aujourd’hui, il les loge. Logique.
Les instances européennes trouvaient les règles françaises actuelles trop liberticides en matière d’immigration ; ce projet de loi n’est donc que la transposition de la « directive retour » de Bruxelles. Un copier-coller sous forme d’allégeance. Une nouvelle soumission de la France, une négation de sa souveraineté et l’inexorable perte de son identité.
« Courbe la tête, fière Sicambre ! »
À plat ventre devant l’idéologie bruxelloise, les peuples d’Europe ont perdu toute fierté. Qui sonnera le réveil ?