La prochaine Assemblée sera un chouïa plus gay. Disons un soupçon. Ce dimanche, au terme du second tour des élections législatives, cinq députés homosexuels, à notre connaissance, ont en effet été élus ou réélus, soit deux de plus (seulement) que lors de la précédente législature. Parmi ces parlementaires, le sénateur-maire socialiste d’Alfortville Luc Carvounas, premier parlementaire français marié à une personne du même sexe, l’ex-adjoint chargé du commerce à la mairie du IVe arrondissement de Paris, Pacôme Rupin (LREM), pacsé avec son compagnon, le co-fondateur de GayLib passé au Front national Sébastien Chénu dans la 19e du Nord et l’adjoint au maire FN d’Hénin-Beaumont(1) Bruno Bilde, dans la 12e du Pas-de-Calais, font leur entrée dans l’hémicycle.(…)
Battu par le candidat de la France insoumise dans la troisième circonscription de Gironde, l’adjoint En marche d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, Marik Fetouh, «complètement out», estime lui qu’être gay en politique a toujours un «coût électoral». «Pendant la campagne, en porte à porte dans ma circonscription, on m’a dit “je ne voterai pas pour quelqu’un qui est gay”. Le combat n’est pas encore gagné», précise l’élu ex-Modem. Un autre scénario : une fois élu ou réélu, certains parlementaires, qui n’ont pas encore eu l’occasion de s’exprimer à ce sujet, franchiront peut-être le pas. Qui sait. (…)