Bon, finalement, pour le LREMMoDem, on est tout de même à 100 sièges de moins que les projections des instituts de sondage qui se veulent prévisionnistes. Comme avec la météo, des micro-climats peuvent parfois détromper les cartographies générales un rien intempestives…
Les Républicains donnés barbotants forment un groupe important, sinon compact et homogène, mais également nettement en dessus des simulations. Le bloc des déterminés et constants auquel ils doivent leur siège, sans doute plus âgé que les petites classes macronistes, est allé voter délibérément, laissant le sable des côtes maritimes et les transats de Paris Plages aux repus de politique et autres indifférents des joutes républicaines…
Je note, aussi, que l’émergence victorieuse d’Emmanuelle Ménard n’a pas interpellé BFM TV et autres médias télévisés qui ont surtout concentré leurs ébats sur les grands battus de l’ère précédente.
Donc, nous voici avec cette belle majorité gouvernementale, faite de quelques renards convaincus ou transfuges, de responsables confirmés de la société civile et la cohorte des jeunes pétulants et « pom-pom girls » tout frétillants de leur victoire.
Cette grande assemblée dévote, prête à réformer le pays (antienne connue) va-t-elle se constituer en nouvelle obédience dont les membres prêteront allégeance fidèle et définitive ?
Selon la presse, il s’agit de Jean-Laurent Turbet. Cet ex-socialiste a créé la fraternelle Camille-Desmoulins, réunissant les francs-maçons favorables à Emmanuel Macron, qu’il a rencontré l’été dernier. « Nous regroupons des frères de toutes les loges, du Grand Orient à la GLNF. Moi-même, je suis à la Grande Loge de France. »
Il faut dire que l’image du nouveau Président le soir de sa victoire, devant la pyramide du Louvre, fut un symbole ésotérique particulièrement remarqué par les initiés, quand elle ne fut pas un appel marqué pour des apprentis en sommeil…
À quand une réplique de la loi de 1905 pour inscrire « Laïcité » au frontispice des monuments publics et, surtout, l’imposer sur tous les territoires de la République ?
Henri Gizardin – Boulevard Voltaire