En juillet 2017, Nicolas Hulot affirmait fièrement vouloir « mettre fin à l’importation en France de produits contribuant à la déforestation. » Il visait alors plusieurs produits, comme le bois, le soja, le coton, l’hévéa et le cacao, mais aussi et surtout l’huile de palme. D’après un rapport du Parlement européen, « 40 % de la déforestation mondiale est imputable au passage à des plantations en monoculture de palmiers à huile à grande échelle ». Ce phénomène fragilise l’écosystème et menace les populations d’orangs-outans, de rhinocéros et de tigres. Pourtant, les importations de l’huile végétales contre lesquelles Nicolas Hulot prétendait partir en guerre s’apprêtent à doubler, avec sa bénédiction. En cause, un projet de bio-raffinerie de Total qui utilisera 500.000 tonnes par an, venues d’Indonésie et de Malaisie.