Et voici l’avènement du concept d’appropriation culturelle!

Jusqu’à tout récemment, les élites clamaient qu’à défaut de nous enrichir financièrement, l’immigration de masse permettait de nous enrichir culturellement. En revanche, il ne faudrait pas trop s’inspirer des autres us et coutumes, sinon, cela serait de « l’appropriation culturelle ».

L’appropriation culturelle est un concept émanant d’universitaires américains voulant que, si un Blanc adopte certains styles provenant d’autres cultures, comme les rastas par exemple, ou s’il dépeint d’autres cultures dans ses œuvres, il s’agit d’un vol culturel inspiré par un esprit néocolonial. C’est en vertu de cette lubie, qui trouva un terreau fertile dans l’intelligentsia canadienne, qu’une exposition de la peintre Amanda PL fut annulée à Toronto, début mai. La cause : elle est blanche et ses œuvres semblent inspirées par l’art amérindien. Il s’agit donc d’un cas parfait d’appropriation culturelle.

Cette absurdité a pris une telle ampleur que tout récemment, Hal Niedzvieck, éditeur en chef de la revue Writequi est l’organe de l’Union des écrivains du Canada, a dû démissionner de son poste pour avoir nié l’existence de ce concept dans un article, article dans lequel il se plaignait pourtant du trop grand ratio d’écrivains blancs au pays. Il disait aussi souhaiter que les auteurs parlent d’autres cultures et cessent de se référer à la leur. La semaine dernière, la revue a tenu à condamner cet éditorial et à s’excuser auprès de ceux qui avaient été « blessés ». L’enrichissement culturel n’est donc plus à l’ordre du jour.

Remi Tremblay – Correspondant de Présent au Québec

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