Cazeneuve ment et se ridiculise à l’Assemblée!

Les députés FN Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard se sont opposés vivement à Bernard Cazeneuve, ce jeudi à l’Assemblée, au sujet de violences en marge de manifestations anti-loi Travail, au lendemain de l’appel du FN à la démission du ministre de l’Intérieur.

“Centres-villes livrés à des émeutiers”, “saccages” et “policiers blessés”: “la dure réalité tranche avec votre discours de satisfaction quant au résultat et à l’efficacité de l’état d’urgence”, a lancé mercredi Marion Maréchal-Le Pen, à l’occasion des débats sur la troisième prorogation de ce régime d’exception.

“Vous n’avez de cesse de rendre hommage à nos forces de l’ordre. Qu’attendez-vous pour les protéger réellement?”, a ajouté l’élue FN du Vaucluse, au lendemain de la mobilisation de policiers pour dénoncer une “haine anti-flics”, à laquelle elle participait.

Bernard Cazeneuve a levé le ton pour lui répondre, reprochant à la benjamine de l’Assemblée de venir “donner des leçons de fermeté et de sécurité” et aux élus FN d’avoir voté contre les lois antiterroristes notamment.

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(…) “Le vêtement est trop grand pour vous, et vous disparaissez sous les loques de l’état d’urgence”, a clamé l’élu du Gard, expliquant aussi que les lois antiterroristes sont à ses yeux “liberticides” et “ne protègent pas”.

Il a aussi reproché au ministre, qu’il a rebaptisé “l’homme du désordre”, de ne pas avoir porté plainte contre la CGT après une affiche sur les violences policières, ne pas avoir dissous “les organismes violents” ni “empêché l’imam de Brest de prêcher sa haine”.

“Vous êtes un avocat qui ne connaît pas le droit” et “un gouailleur”, a riposté Bernard Cazeneuve, rappelant la législation restrictive permettant la dissolution de groupes violents. Gilbert Collard a réfuté ces arguments et renchéri: “Evitez de donner des leçons de droit quand elles vous reviennent comme une petite fessée”. Le Parlement a finalement adopté une prolongation de l’état d’urgence post-attentats, cette fois pour deux mois. Les deux élus FN se sont abstenus.

(…) Face à ce procès en laxisme, Bernard Cazeneuve a rétorqué qu’il ne pouvait, lui, “puiser son inspiration chez Donald Trump”, appelé à cesser toute “démagogie” et martelé que “c’est dans la force du droit que l’Etat puise son autorité”.
Après le Sénat, les députés ont voté à leur tour, jusqu’à fin juillet, cette prolongation, par 46 voix contre 20 et deux abstentions pour assurer la sécurité de l’Euro 2016 de football et du Tour de France cycliste.

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