A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, l’Association des journalistes lesbiennes, gays, bis et trans (AJL) a sollicité les rédactions françaises afin qu’elles signent une charte intitulée « Les médias contre l’homophobie ». Dans la droite ligne des chartes d’éthique qui encadrent la profession, cette charte de ce qu’ils appellent de « bonnes pratiques journalistiques » a pour but de garantir une couverture médiatique de qualité des thématiques LGBT – lesbiennes, gays, bi, trans.
Et alors ? Et alors, zou ! Une cinquantaine de rédactions (rassurez-vous, Présent ne fait pas partie du lot) s’est soumise officiellement au diktat LGBT en ratifiant la dite charte. Parmi ces rédactions : Le Monde, L’Equipe, Libération, Mediapart, Têtu, Closer, Psychologie, Ouï FM, Radio Nova, Les Inrockuptibles, Rue 89, Causette, Citizen Jazz, Alternatives Economiques…
Tous ces soumis, « conscients du rôle que les médias peuvent jouer contre les discriminations », s’engagent notamment à mettre plus en avant l’homosexualité des personnes qu’ils interrogent, dans le cadre d’une démarche de banalisation des comportements LGBT. Par ailleurs, les signataires s’engagent « à garantir le droit de l’ensemble du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste, (…) à traiter de manière égale les homosexuels, les bisexuels et les hétérosexuels, (…) à garantir un traitement juste et respectueux des personnes trans, (…) à rendre compte de la diversité des communautés LGBT, (…) à respecter l’ensemble du public (…) et à assurer l’égalité entre tous les collaborateurs au sein de la rédaction ».
Cerise sur le berlingot : les médias concernés n’étant plus à une soumission près devront inclure « les familles homoparentales dans les sujets sur la rentrée scolaire, les vacances ou la garde des enfants », renforcer la visibilité des lesbiennes, être attentifs « aux remarques des associations LGBT lorsque celles-ci estiment un contenu problématique ».
Ça fait rêver. Du moins l’AJL, qui « se félicite de cette mobilisation inédite en France » et appelle les autres rédactions à rejoindre le mouvement, afin de « garantir à l’ensemble du public une information de qualité, qui reflète la société telle qu’elle est ». Une société qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans la décadence.
LU DANS PRÉSENT