UKRAINE : LA MACHINE A INTOXICATION FONCTIONNE BIEN
C’est extraordinaire ! Nous sommes en plein régime soviétique. Politiques et médias unis nous intoxiquent à longueur de journée sur les malheurs de l’Ukraine dus au dictateur criminel de guerre Poutine.
Bon, je ne veux pas passer pour plus Poutine que Poutine ou plus russophile que le plus Russe des Russes. Il est évident que le maître du Kremlin s’est suffisamment énervé pour répondre par la guerre aux méthodes de l’Otan. Et la guerre est mortelle et destructive, avec son lot de malheurs et de misères, n’épargnant ni femmes, ni enfants, ni vieillards. Mais c’est aussi une guerre de la communication, de désinformation, d’autant plus actuelle que c’est la première guerre où les réseaux sociaux sont si actifs.
Les exemples de cette désinformation sont quotidiens, et touchent même les plus hautes instances du pouvoir, amenant nos dirigeants à prendre des décisions qui peuvent avoir des conséquences épouvantables sur la paix. Nos médias n’aident pas leurs auditoires à faire la part des choses. Ils taisent les versions qui ne vont pas dans le sens de la doxa.
Le théâtre de Marioupol est pourtant très parlant. Au petit matin de la soit-disante attaque russe sur ce théâtre, on annonçait mille victimes, et notre président suivant la terminologie de Zelensky parlait de crime contre l’humanité. Aujourd’hui, on ne parle plus que d’un blessé… Pour la maternité de cette même ville, dont les télés nous ont abreuvent d’images, on s’est aperçu en fait que cette maternité était abandonnée depuis trois ans. Le corps transporté par une civière était bien vivant.
Certaines mauvaises langues ont même raconté qu’il s’agissait d’une actrice figurante.
Que dire de ces Ukrainiens ayant réussi à fuir la ville et qui parlent en pleurant d’avoir été terrorisé par les soldats d’Azov qui tiraient sur les habitants de Marioupol ayant accepté d’utiliser les couloirs humanitaires. Plusieurs habitants ont même raconté que le théâtre avait été miné par les mêmes soldats du régiment pro-nazi Azov. Mais ces témoignages n’ont été visibles que sur Twitter, et jamais diffusés sur nos chaînes françaises. La vérification de ces affirmations est, bien sûr, impossible et lr’émotion de ces habitants peut leur faire dire des fausses nouvelles.
Ce qui me paraît le plus invraisemblable en fait est la raison pour laquelle Emmanuel Macron amplifie les « fake-news » et les répercute sur les antennes pour entretenir chez ses futurs électeurs une certaine peur. Comme pour la Covid…Et pourtant, c ‘est la réalité lorsqu’il affirme que le pire est à venir. En tous cas, jusqu’au 24 avril. Que dire aussi de ces invités des plateaux télé qui affirment que les Russes ont rasé Alep la seconde ville de Syrie ? Demander aux Alepins si les obus qu’ils recevaient chaque jour n’étaient pas le fait des islamistes ? Pierre Le Corf qui habite Alep m’a confirmé que 30% de la vieille ville a été détruite, et pas par les Russes mais par les terroristes.
Notre président a-t-il le droit, voire l’honnêteté de nous entraîner dans le mensonge ? Les Français, hélas, sont dupes et le considèrent comme un vrai chef de guerre. Un chef qu’il serait bien incapable d’être si la guerre venait de par chez nous. Ce ne sont pas les costumes guerriers dont il aime se parer qui font de lui ce chef, et s’il parle à Poutine, c’est très bien pour son image de marque. Mais est-ce vraiment le nerf de la guerre ? Je m’étonne d’ailleurs que Vladimir Poutine accepte de passer autant de temps à se faire traiter d’adjectifs injurieux, mais s’il le fait, n’est-ce pas pour éviter que la guerre ne s’étende au-delà des frontières de l’Ukraine ?
Bref, essayons d’être raisonnable et de savoir raison garder en admettant que lutter contre la désinformation des pays en guerre est un devoir majeur.
Floris de Bonneville
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