Trop-plein de marchandises sur le marché de l’élection présidentielle de 2017 ? Mes œufs vendus quinze à la douzaine et les deux plus gros pour vous, Madame ! Elle est fraîche, ma raie, goûtez Monsieur ! Dernier candidat en date ? Le pétulant Jean Lassalle, celui que François Bayrou a longtemps tenu pour « frère ».
D’aucuns se moqueront de cet improbable impétrant, assez couillu pour entonner Si Canti, l’hymne occitan du Béarn, à l’Assemblée nationale. Assez velu pour parcourir la France à pied, bâton à la main et béret sur la tête, et faire remonter une sorte de cahier de doléances aux plus hautes autorités jacobines de ce pays.
L’homme à la carrure de rugbyman et à l’accent rocailleux ose tout et ne recule devant rien. La preuve ? Cette fracassante déclaration prononcée au palais Bourbon en 2008 : « Je propose simplement d’élever Nicolas Hulot au rang de père de la nation, et même, profitant des bonnes relations qu’entretient le président de la République avec le pape, de le canoniser. Il serait en effet prudent de le mettre à l’abri de la justice, qui risque de lui demander un jour des comptes : car c’est bien l’argent des grands spéculateurs les plus pollueurs qu’il blanchit, ou verdit, dans sa fondation ! »
Bref, une sorte de punk politique, façon Lou Sexou Pistolous. Et qui assure crânement, sur les ondes d’Europe 1, être « candidat titulaire » à la fonction suprême, au contraire d’autres « candidats stagiaires ». Après, ce n’est pas forcément facile, même « titulaire » d’un poste de vice-président du MoDem, rapport aux foutues cinq cents signatures nécessaires pour entrer dans la compétition. Pas « facile », en effet, « surtout quand on n’est pas un candidat de l’établissement, ni du CAC 40, et que les instituts de sondage vont vous placer pendant six mois à 0,5 % d’intentions de vote. »
Fidèle à sa réputation et à son légendaire franc-parler, Jean Lassalle promet ainsi de « retaper la France. […] Travail qui ne peut se faire qu’avec des Français. » Bien sûr, les ricaneurs ricaneront, mais cette déclaration d’intention est-elle plus fondamentalement baroque que le discours d’une Nathalie Kosciusko-Morizet, avec sa tête de gouvernante anglaise qui mordrait les enfants en cachette de leurs parents ?
De même, les Parisiens parisianneront, raillant le côté rustre du bonhomme… Sûr, le microcosme médiatique lui préférera toujours un… Jean-François Copé, l’homme qui, lorsqu’on lui serre la main, vous oblige à recompter vos doigts, histoire de vérifier qu’il n’en manque pas un.
Car dans ce théâtre d’ombres, fait de fausses gloires sur le retour et de véritables tocards refusant de quitter la scène, les dents crochées sur les planches, un Jean Lassalle amène de l’air frais en même temps qu’un fumet d’authenticité fleurant bon l’odeur de nos terroirs ancestraux.
Après, on pourra toujours gloser à foison sur ses sorties foutraques. Et alors ? Il y en a, à gauche comme à droite, qui lui préfèrent un Emmanuel Macron. Pour filer la métaphore fromagère, il vaudra toujours mieux un brebis d’Ossau-Iraty, même sentant fort du dessous de bras, qu’un Babybel ou une Vache qui rit ; et ne fait plus rire personne, soit dit au passage.
Donc, disons-le juste en trois mots : Vive Jean Lassalle !
Nicolas Gauthier – Boulevard Voltaire
Jean Lassalle
Candidat à la Présidence de la République française Maire de Lourdios-Ichère, Député des Pyrénées-Atlantiques
Communiqué de presse – 22 janvier 2017
Jean Lassalle, candidat à la Présidence de la République française, déplore que son interview ait été dénaturée entre l’enregistrement du jeudi 19 janvier et sa diffusion du samedi 21 janvier au sein de l’émission On n’est pas couché, France 2 (coupe au montage des propositions concrètes)
Dimanche 22 janvier 2017, 20h00
A l’issue d’un entretien politique effectué dans le cadre de l’enregistrement de l’émission On n’est pas couché, le jeudi 19 janvier 2017 entre 21h00 et 22h00 au studio Gabriel 75008 Paris, Jean Lassalle, comprend que des prérogatives particulières de la production ont conduit à des coupes au montage.
S’agissant d’un entretien en période de campagne présidentielle, Jean Lassalle souhaite que les citoyens français soient informés des échanges tels qu’ils ont réellement eu lieu. Il met ce soir l’accent sur des passages conséquents coupés au montage et qui ont profondément dénaturé l’émission :
– Diplomatie : dénonciation de la fermeture ou de l’affaissement des représentations françaises dans le monde, et proposition de recentrer l’action française – non sur les opérations militaires, mais sur les objectifs prioritaires de diplomatie et de défense intérieure : la France doit être au service de la Paix. – Lutte contre le chômage : proposition de faire appel à des personnels formateurs et à des lycées professionnels, en relation avec des chefs d’entreprise volontaires, pour remettre au travail 25 000 personnes dès l’été 2017 en lien avec les secteurs demandeurs de compétences et offrant des emplois, mais non pourvus notamment via Pôle Emploi.
– Affaire de la fraude à la viande de cheval : suite à une interpellation de Yann Moix à propos du rôle tenu par Barthélémy Aguerre, suppléant parlementaire de Jean Lassalle, Jean Lassalle a dénoncé l’emballement du système ayant conduit à la mise à mort, par voir de retrait des licences d’exploitation par le Ministre Benoît Hamon, de l’entreprise Spanghero, avec pour conséquence le licenciement de centaines de salariés. La justice a pourtant reconnu par la voie des tribunaux des Pays-Bas la pleine et entière responsabilité portée par le grossiste néerlandais qui fournissait les établissements Spanghero, aux motifs de falsification de marchandises et entâchement de la réputation de bouchers. Jean Lassalle a, pour sa part, conclu que c’était toute l’organisation des échanges internationaux en matière alimentaire qu’il propose de revoir dès son élection à la Présidence de la République.
– Projet politique : alors que Yann Moix dénonçait avec vigueur l’idée de France éternelle à laquelle fait référence Jean Lassalle, considérant qu’il ne s’agissait que « d’une idée du 19ème siècle », Jean Lassalle réaffirmait que la France, en recherche de valeurs et de sens, peut s’appuyer sur ce symbole fort : par exemple, lorsque Henry IV rattache la France à la Navarre, Henry IV a bien le sentiment que la France existe déjà.
– Diagnostic de la société : alors que Jean Lassalle développait également sa vision de l’importance cruciale de redonner la parole aux Français en tous domaines, qu’il s’agisse de la régénération des liens humains de proximité comme de la concertation nécessaire sur les choix de politique publique, Vanessa Burggraf attaquait à son tour Jean Lassalle au motif que ce dernier vivrait « sur une autre planète ».
Par ailleurs, Jean Lassalle a développé une analyse politique des raisons de sa future élection : François Fillon réduit à sa droite, le Parti Socialiste pris à l’étouffée entre la candidature de Jean-Luc Mélenchon et la démarche d’Emmanuel Macron, ne constituent plus des forces politiques susceptibles de rassembler l’ensemble des français.
Compte tenu de l’absence de tous ces échanges, la personnalité de Jean Lassalle a été réduite à une expression caricaturale. Jean Lassalle a pourtant insisté à plusieurs reprises pour que cette campagne électorale – qui pour l’instant ne dit rien, soit enfin habitée des véritables préoccupations des Français.
Auteur d’un livre-projet « Un Berger à l’Elysée » paru aux éditions de La Différence en octobre 2016, Jean Lassalle dénonce le système maléfique qui organise à la tête de l’Etat un théâtre d’ombres fait d’hommes et de femmes qui ont abandonné la France à un affaissement contre lequel il appelle à résister. Libre et déterminé, il oppose à la politique mondiale de la spéculation financière, servie par une technostructure corrompue, la libération des consciences : défense du bien commun et souveraineté du peuple pour remettre la France en marche.