Ce père se bat pour sauver son fils de la peine de mort, alors qu’il a fait tuer sa famille (Vidéo)

En décembre 2003, Bart Whitaker fait assassiner sa famille. Condamné à mort en 2007, il doit être exécuté le 22 février prochain. Son père se bat pour le sauver.(…)

La tragédie qu’il évoque s’est déroulée à Sugar Land, une banlieue huppée de Houston, un soir de décembre 2003. Les quatre Whitaker étaient sortis dîner: Kent, le père; Tricia, sa femme; leurs deux fils, Bart et Kevin. Il s’agissait de fêter en avance le diplôme universitaire de Bart, l’aîné des garçons.

À leur retour au domicile familial, ils sont brutalement pris pour cibles par un tireur embusqué dans la maison. Tricia, 51 ans, et Kevin, 19 ans, sont fatalement touchés. Kent est grièvement atteint. Bart a lui reçu une balle dans le bras. (…)

Il faudra ensuite plus d’un an aux enquêteurs pour se convaincre que celui qui avait planifié l’attaque sanglante n’était autre que le fils survivant, dont la blessure faisait partie de la mise en scène. Bart avait engagé un tireur, lui donnant pour instruction de le débarrasser de ses deux parents et de son frère, contre lesquels il avait accumulé sa haine. Les procureurs l’accuseront d’avoir voulu toucher un héritage qu’il estimait à un million de dollars.

Durant sept mois, Kent Whitaker a donc vécu avec Bart en ignorant que celui-ci était le responsable de la mort de sa femme et de son fils. Une période au cours de laquelle les policiers progressent dans leur enquête. (…)

Les jurés le condamnent en mars 2007 à la peine capitale, malgré la supplique de son père les enjoignant de lui épargner la vie. Dans une lettre adressée au gouverneur de l’État, Kent le supplie de commuer sa peine en prison à perpétuité. Ce verdict m’a «broyé», glisse Kent. «Pendant des années, j’ai fait un travail de deuil sur ma femme et mon fils grâce à une thérapie, (…). Et aujourd’hui je fais face à une nouvelle perte et un autre traumatisme».

Bart doit en effet recevoir une injection létale le 22 février, dans sa prison. À 38 ans, c’est aujourd’hui un détenu modèle, serviable et altruiste, selon ses gardiens. «Bart a mûri», confirme Kent, qui rend régulièrement visite à son fils, et a décrit son déchirement dans un livre, Murder by Family. «Il a suivi une formation pour canaliser sa colère et des classes de catéchisme. Il a étudié et reçu un diplôme de premier cycle universitaire».

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