MACRON FACE A LA GRANDEUR DU PETIT PEUPLE
Emmanuel Macron et son complice, ami et ministre Christophe Castaner ont donné à Michel Onfray du grain à moudre. Si leur duo n’avait pas machiavéliquement choisi les gilets jaunes comme la cible à abattre, notre philosophe national n’aurait pas pu écrire avec le talent, la vigueur d’une plume qu’on lui connaît, son dernier et centième live : « Grandeur du petit peuple ». Une ode à ces Français qui depuis 14 mois descendent dans la rue pour nous faire partager leur difficulté de vivre le quotidien .
Michel Onfray : « J’ai dit quels moyens le pouvoir utilisait pour salir et discréditer le mouvement des gilets-jaunes -mépris,mensonge, criminalisation, diabolisation, attaque ad-hominem, essentialisation, déocnsidération, dramatisation. On peut en ajouter un autre : le procès en immaturité politique -la dévalorisation. Ces gens là sont trop bêtes, trop provinciaux, trop incultes, trop illettrés, trop débiles, trop « beaufs », fut-il dit un peu partout, ils sont trop sous-diplômés. On n’a pas dit, »affreux, sales et méchant »’s mais il s’en est fallu de peu. »
Le chef de l’État que Charles Gave vient de traiter d’idiot a très vite appréhendé le pouvoir de nuisance de ces foules vêtues d’un gilet jaune qui occupaient nos rond-points avant de défiler dans les rues de nos villes et villages. Alors pour briser cet élan de contestation, ce qu’il n’avait jamais fait pour d’autres manifestations, il a décidé de jouer à Machiavel. Il a prié le ministre de l’Intérieur de taper fort et de concentrer ses forces de police sur ces manifestants venus de nulle part et qui n’étaient et ne sont toujours rien. Des Français qui appelaient à sa démission et qui pouvaient mettre en péril la suite de son quinquennat, en réclamant 8 points fondamentaux que notre philosophe a retranscrit : démocratie directe, baisses des taxes de 20%, plus de pacte d’immigration, relocalisation des décisions, sortie de la PAC, produire français, plus d’aide à la Presse, arrêt de l’intégration à l’Europe.
Alors pour contrecarrer ce programme qui va en tous points contre sa politique, j’ai compris, comme Onfrau, que MAcron avait décidé de laisser le champ libre aux vrais casseurs, black blocs, antifas et autres banlieusards pilleurs afin de briser l’élan de solidarité qu’une large majorité de citoyens avait pour les gilets jaunes. Et c’est vrai que si les policiers ont laissé faire les voyous de banlieue saccager l’Arc de Triomphe comme l’a montré leur propre vidéo, ce n’était certainement pas un hasard. Il fallait donner aux Français l’occasion de refuser leur soutien à ces hordes violentes déguisées ou non en jaune sous leur habit noir.
Personne n’est plus respectueux des ordres donnés que nos forces de l’ordre. Des dizaines de gendarmes et de policiers, depuis 14 mois,ont témoigné que ces ordres étaient bien souvent de laisser faire les troublions casser les vitrines, brûler des véhicules, le matériel urbain. Et puis il y a eu les provocations policières. Jean Lassalle face à Zemour ne vient-il pas affirmer qu’il avait assisté à d’étranges scènes d’hommes en noir se mêler aux manifestants pour les exciter puis rejoindre les policiers. Il a déposé d’ailleurs une demande d’enquête parlementaire à ce sujet.
Mais après quatorze mois de manifestations qui ont mobilisé des dizaines de milliers de policiers , on peut s’étonner de ce que vient de dire, à Pau, Macron quand il demande à Castaner des propositions claires pour améliorer la déontologie, les éléments de contrôle » des forces de l’ordre. « Des comportements qui ne sont pas acceptables ont été ou vus ou pointés », a-t-il souligné, parlant quand même de « la violence et le nihilisme politique » de certains manifestants. Une volte-face présidentielle destinée, peut être, à retrouver langue avec les gilets jaunes, ce peuple d’en bas qu’il a si souvent négligé et humilié. Mais un volte-face qui se moque de nous. Encore le bla-bla-bla macronien.
Floris de Bonneville
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