Nouvellement créée, l’Organisation de lutte contre le racisme anti-blanc veut «faire reconnaître [le racisme anti-blanc] en lui donnant une tribune et une visibilité». Un racisme qui est «un problème d’envergure nationale», pour l’association.
Apparue sur les réseaux sociaux dès décembre 2017, mais médiatisée seulement après la publication d’une vidéo sur YouTube le 17 janvier 2018, l’Organisation de lutte contre le racisme anti-blanc (OLRA) ne manquera certainement pas de faire parler d’elle. Cette association a déjà créé un site web, une page Facebook, un compte Twitter et a même ouvert les adhésions à partir de 20 euros. Son but : «Faire reconnaître [le racisme anti-blanc] en lui donnant une tribune et une visibilité.»
«Le racisme anti-blanc est bel et bien réel […] Nous observons que depuis une vingtaine d’années, cette forme de racisme est en pleine expansion dans la société française, mais aussi en Europe et plus largement dans l’Occident», annonce l’OLRA sur son site. Pour appuyer ce point de vue, l’association énumère plusieurs exemples sur son site, articles de presse à l’appui : des réunions interdites aux Blancs au sein du bureau national du syndicat Unef en France, par exemple, où l’affaire d’un homme arrêté à Washington pour avoir voulu s’attaquer à «toute la police blanche».
Si l’OLRA partage des contenus d’associations antiracistes comme SOS Racisme, le Crif ou la Licra, elle n’hésite pas à s’attaquer à des personnalités médiatiques et controversées, comme la militante et écrivain Rokhaya Diallo, en lutte contre le «racisme d’Etat». L’OLRA cible cette dernière pour avoir approuvé «l’organisation de camps d’été interdits aux Blancs». Et l’association de préciser dans sa présentation, que «certaines associations antiracistes qui prétendent combattre le racisme continuent de l’exacerber».
Une association qui veut miser sur la diversité, loin du courant identitaire
Si l’OLRA combat spécifiquement les agressions et discriminations ciblant les Blancs, elle refuse une orientation qui la placerait sur la ligne «identitaire», assurant d’ailleurs qu’il «existe une vraie diversité parmi [ses] membres actifs, que ce soit dans leurs engagements, leurs idées, leur religion ou leur couleur de peau».
Elle refuse également une étiquette politique. «Lorsque le sujet [de la discrimination contre les Blancs] est abordé dans les médias et par les différents acteurs politiques, la peur de “faire le jeu de l’extrême droite” paralyse les débats. Il s’agit pourtant d’un problème d’envergure nationale, qui transcende tous les partis», avance l’association.
Le racisme anti-blanc, une «mascarade» selon des internautes indignés
Mais tout le monde ne semble pas de cet avis : sur Twitter, un certain nombre d’internautes reprochent d’ores et déjà à l’association d’inventer une forme de racisme qui n’existerait pas et de surfer sur un supposé fantasme forgé par l’extrême droite.
«Je suis blanche et vous demande d’arrêter cette mascarade, le racisme anti-blanc N’EXISTE PAS, les blancs sont les DOMINANTS», s’indigne par exemple une internaute.
Une vague de réactions à laquelle l’OLRA a réagi ainsi, sur Twitter : «Le nombre de messages racistes anti-Blancs reçus depuis [notre] création témoigne de la gravité de situation et nous conforte dans notre volonté d’agir.»
L’OLRA déplore la suppression de sa vidéo sur YouTube
En outre, l’OLRA rapporte qu’après une journée d’existence, la vidéo de présentation de l’association a été supprimée de YouTube, la plateforme notant, selon elle, que son contenu ne respectait pas «le règlement de la communauté Youtube». L’OLRA se défend, dans une publication sur les réseaux sociaux : «Les raisons avancées ne sont pas justifiées pour la suspension du compte. Aucun propos de haine n’ayant été tenus. Nous entrons en contact avec les services Youtube pour sa republication.»
Aussi, l’OLRA dit avoir reposté la même vidéo sur un autre site, bitchute.com. Il s’agit de l’interview du fondateur de l’OLRA, un certain Laurent de Béchade qui, effectivement, ne tient aucun propos qui semblerait répréhensible par la loi.