Le film a beau avoir été produit et être diffusé de façon indépendante et avoir été entièrement financé par de simples dons sur internet, The Red Pill qui sera diffusé le 21 janvier à Montréal fait déjà couler beaucoup d’encre. La première canadienne prévue en décembre dernier à Ottawa a même été annulée suite à la pression de groupes féministes qui le qualifient de misogyne sans même ne l’avoir vu, bien évidemment.
The Red Pill est un documentaire sur l’incursion de la réalisatrice américaine Cassie Jaye, une féministe assumée, dans l’univers des groupes de Men’s Rights Advocacy (MRA), des groupes défendant les droits des hommes. A l’origine, elle souhaitait dénoncer ces dangereux misogynes, mais en les interviewant et en les écoutant, Jaye commença à s’interroger sur ses propres croyances.
L’omniprésente inégalité entre les sexes dénoncée par les féministes est-elle réelle ? On parle bien de sous-représentation des femmes dans certains domaines, mais que fait-on de la surreprésentation des hommes dans les statistiques sur les suicides, les morts violentes et les accidents de travail ? Ces doutes, qu’elle présente dans son film – qui donne la parole aux hommes mais aussi à des activistes féministes –, ces dernières ne les digèrent pas et appellent carrément au boycott du documentaire. Pour le moment, le film n’a été présenté que dans des pays anglophones, mais l’assistante de Jaye, Nikita Coulombe, assure qu’un sous-titrage français est en cours de réalisation, mais ne sera pas prêt avant la diffusion montréalaise.
Remi Tremblay – Présent