Un groupe d’archéologues a entamé des fouilles sur l’emplacement d’une ville ancienne découverte dans la jungle du Honduras, ont annoncé les autorités du pays. Découverte dans les profondeurs de la jungle du Honduras oriental, cette ville a immédiatement été placée sous le contrôle de l’armée afin de prévenir toute tentative de pillage avant l’arrivée des archéologues. Selon les autorités honduriennes, la ville ne fut pas bâtie par les Incas, les Aztèques ou les Mayas, mais par les représentants d’une civilisation inconnue, souligne The Guardian.
Le président hondurien Juan Orlando Hernandez a fait savoir aux médias que les archéologues avaient découvert une “ville blanche” auréolée de légendes depuis l’époque des conquistadors, rapporte le journal.
Le président Hernandez, qui s’est rendu sur le site archéologique à bord d’un hélicoptère, a déclaré aux journalistes que le pays se devait de préserver son “patrimoine national”, y compris pour stimuler le tourisme.
Le professeur Geoffrey McCafferty, de l’Université de Calgary, qui effectue des recherches au Nicaragua voisin, affirme pour sa part qu’il existe des centaines de sites similaires dans la région, la plupart datant d’une période s’étalant de 1000 à 1500 avant J.-C. Un grand nombre d’entre elles ne furent pas édifiées par les Mayas. Cependant, estime le scientifique, les objets trouvés dans ces sites n’ont rien d’extraordinaire.
“Lorsque des informations archéologiques proviennent de ces endroits, c’est formidable. Mais elles ne sont souvent pas de nature à nous faire réécrire l’histoire”, a déclaré le professeur McCafferty.
Selon The Guardian, les populations autochtones s’opposent à l’idée de faire de la ville découverte dans la jungle un lieu de pèlerinage touristique. Les dirigeants de Masta, organisation créée par les Miskitos, un peuple d’Amérique centrale, ont adressé la semaine dernière une lettre ouverte au gouvernement hondurien. “Nous désapprouvons fermement la décision arbitraire et unilatérale du gouvernement d’explorer, de déterrer et de transporter illégalement des pièces archéologiques”, lit-on dans la lettre citée par le quotidien britannique.
“Nous réclamons le respect au nom de nos ancêtres qui ont légué ce site à notre peuple”, ont souligné les Miskitos.